Garde des Consuls 1799-1804

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 Formation :

 Elle fut organisée par ordre des Consuls dès le 3 janvier 1800 sous le commandement du général de division Murat. Elle se composa d’une compagnie de chasseurs pied et de deux bataillons de grenadiers à six compagnies.

Elle fut composée des troupes de la garde du Directoire et du Corps Législatif et de la compagnie des guides. Elle devait se recruter parmi les militaires de toutes les armées qui avaient fait plusieurs campagnes. Murat fut nommé à la tête de la garde consulaire, Bessières commandant en second.

Historique :

 1800 :

 Son effectif fut porté à 604 hommes d’après le décret du 3 janvier 1800. Il fut demandé au général Bessières de s’occuper de l’organisation de la cavalerie de la garde et plus particulièrement des deux escadrons de grenadiers à cheval, les chevaux noirs de Bessières.

La garde consulaire ayant quitté Paris le 11 avril 1800 pour se rendre avec le 1er Consul à l’armée de Réserve, 800 hommes de la garde consulaire, grenadiers et chasseurs furent à l’armée de Réserve rassemblée entre Dijon et Genève. Elle entra dans la composition de la division Gardanne et servit à la bataille de Marengo (14 juin 1800). Les grenadiers à cheval se couvrirent de gloire à la bataille de Marengo, où avec les dragons de Kellermann et sous son commandement, ils effectuèrent une charge légendaire contre les dragons autrichiens de Liechtenstein et les cavaliers de Pilati, décidant la victoire.

La garde consulaire fut réorganisée (8 septembre 1800) et composée désormais de deux bataillons de grenadiers et d’un bataillon de chasseurs à pied ayant chacun huit compagnies. Elle avait une musique de 48 musiciens. La garde se recrutait parmi les militaires de toutes armes en activité de service ayant au moins trois campagnes à leur actif ou ayant reçu une arme d’honneur, ou ayant été blessé, de bonne conduite, d’une taille minimum de 5 pieds et 6 pouces pour les grenadiers et 5 pieds et 3 pouces pour les chasseurs.

1801 :

Le 12 juillet 1801, les grenadiers à cheval de la garde furent portés à l’effectif d’un régiment.

Le 10 octobre, sous les ordres du chef de brigade Ordener, le régiment comprenait trois escadrons, puis quatre à la date du 8 mars 1802, pour un effectif de 41 officiers et 990 hommes.

Le 12 juillet, la garde consulaire fut dotée d’une compagnie de vétérans composée de quatre officiers, six sous-officiers, huit caporaux, deux tambours et 120 soldats.

Les guides de l’armée d’Orient furent versés dans les rangs de la garde consulaire suite à leur retour en France et la capitulation de cette armée. Le 14 novembre, un arrêté transforma le bataillon de chasseurs de la garde consulaire en un régiment à deux bataillons, avec un Etat-major comme celui des grenadiers. Chaque régiment fut pourvu d’une musique de 25 musiciens et d’un conseil d’administration relevant du conseil général de la garde. Chaque bataillon eut huit compagnies de 110 hommes et la garde fut commandée par quatre généraux de division qui étaient de service pendant une décade chacun.

1802 :

Le 8 mars 1802 un arrêté fixa la composition des deux régiments de la garde consulaire :

  • État-major avec chef de brigade, 2 chefs de bataillons, 2 adjudants-majors, 1 quartier-maître, 2 adjudants, 2 porte-drapeaux, 2 officiers de santé, 1 chirurgien-élève, 1 vaguemestre, 1 sous-chef, 44 musiciens et 4 chefs ouvriers.
  • Compagnie avec 1 capitaine, 1 lieutenant, 2 sous-lieutenants, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 caporal-fourrier, 8 caporaux, 2 tambours, 2 sapeurs, 80 grenadiers ou chasseurs, 2 enfants de troupe.
  • Compagnies de vétérans avec 1 chef de bataillon, 2 capitaines, 2 lieutenants, 6 sous-officiers, 8 caporaux, 2 tambours, 140 vétérans et 2 enfants de troupe.

Les drapeaux étaient tricolores et portaient l’inscription « Garde des Consuls », ceux des grenadiers avaient une bordure blanche avec des grenades aux angles, ceux des chasseurs avaient une bordure verte avec des cors de chasse aux angles.

Le 22 mars, la compagnie tirée du régiment des dromadaires constituée des hommes qui n’avaient pas voulu entrer dans la gendarmerie fut incorporée dans le régiment des chasseurs à pied de la garde des Consuls.

Garde Impériale :

La garde des Consuls devint la Garde impériale (18 mai 1804).

I Unités à pied de la Garde Consulaire :

Régiment de grenadiers à pied de la garde consulaire :

 1er bataillon de grenadiers de la garde consulaire :

 2ème bataillon de grenadiers de la garde consulaire :

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 Mini dictionnaire des régiments :

 Nicolas-Louis Abegg, originaire de Paris, soldat au régiment suisse de Sonnenberg, puis dans les gardes Suisses de 1788 à 1792. Il s’enrôla à 23 ans dans le 4ème bataillon de Paris, élu caporal (3 septembre 1792), sergent (13 mai 1794), passé dans les grenadiers de la Représentation nationale (1797), fut congédié de la garde des Consuls (1800) et fut employé à l’Octroi de Paris de 1801 à 1816.

 

Antoine Gille, originaire de Paris, s’engagea à 17 ans dans le 3ème bataillon de Paris (1791), passa à la 7ème demi-brigade de ligne(1796), passa aux grenadiers de la garde du Directoire (1798), puis dans la garde des Consuls, dont il fut congédié en 1802.

Pierre ou Jean-Baptiste Gravey, originaire d’Hecq dans le département du Nord, au 6ème bataillon de Paris (1792), grenadier (7 mai 1794), sergent provisoire de fusilier (28 juin), redevenu fusilier à la 179ème demi-brigade de bataille, caporal (1796), passa à la 20ème demi-brigade de ligne puis dans la garde du Directoire exécutif (1797), caporal aux grenadiers à pied de la garde des Consuls (1801), sergent (1805), il mourut à Vienne en Autriche, le 5 juin 1809.

François Houivet, originaire de Vély dans la Manche, enrôlé à 28 ans dans le 4ème bataillon de Paris (3 septembre 1792), caporal (14 février 1793), sergent à la 102ème demi-brigade de ligne (1799), passa dans la garde des Consuls (1800), successivement dans les grenadiers à pied puis dans les chasseurs, retraité en 1808[1].

Laurent Jouan, originaire de Paris, enrôlé à 19 ans dans le 7e bis de Paris (1792), passa à la 7e demi-brigade de ligne (1796), passa à la garde du Directoire (1798), caporal dans les grenadiers à pied de la garde des Consuls (1801), fut congédié en 1802.

 

Mirabel, grenadier volontaire au 2ème bataillon de Rhône-et-Loire (9 octobre 1791), tambour-major à la 186ème demi-brigade de bataille, puis sergent-major (15 nivôse An II). Grenadier à pied près la représentation nationale en l’An 3, caporal (11 brumaire An 4), puis sergent, passa en cette qualité dans les grenadiers à pied de la garde consulaire (11 frimaire An 9). Lieutenant en second (2 nivôse An 12), lieutenant en 1er (1er mai 1806), capitaine au 1er régiment de conscrit-grenadiers devenu 3ème voltigeurs (5 avril 1809). Avait reçu un fusil d’honneur le 3 thermidor An 8 pour s’être distingué à la bataille de Marengo (14 juin 1800).

Jean-Baptiste Moreau, originaire de Stains, s’enrôla à 16 ans dans le 4ème bataillon de Paris (3 septembre 1792), caporal de grenadiers à la 102ème demi-brigade de ligne (1800), passa dans la garde des Consuls (1801), successivement aux grenadiers à pied puis aux chasseurs, fut congédié en 1802.

Paul-Jean-Baptiste baron Poret de Morvan, né à Saint-Etienne-sous-Bailleul dans l’Eure le 14 avril 1777. S’engagea dans l’artillerie (1793), il servit contre l’Espagne, puis devint fourrier dans les fameux chasseurs de la Vendée et servit enfin dans le bataillon auxiliaire du Rhône (22 août 1799). Incorporé avec son bataillon dans la 78ème demi-brigade de ligne (21 janvier 1800). Adjudant sous-officier (novembre 1799), il servit à l’armée d’Italie et il fut blessé à Sassello en Ligurie (15 avril 1800). Sous-lieutenant à la 78ème demi-brigade de ligne (5 septembre), il passa dans la 90ème demi-brigade de ligne (8 février 1801). Il passa ensuite dans la garde du général en chef de l’armée de Saint-Domingue (22 mars 1802). Lieutenant en septembre, il fut blessé d’une balle dans le corps à l’assaut du fort Saint-Michel près du Cap-Haïtien (15 octobre). Il accompagna en France, le corps du général Leclerc et passa lieutenant en 1ère dans les grenadiers à pied de la garde consulaire le 25 mars 1803.

Nicolas-Aubin Prevost, originaire d’Ennery dans la Seine-et-Oise, s’enrôla à 17 ans dans le 6ème bataillon de Paris, levée des 300 000 hommes (23 avril 1793), blessé à Marengo (14 juin 1800), puis par la suite retraité des grenadiers à pied de la garde des Consuls en 1802.

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Régiment de chasseurs à pied de la garde consulaire :

 1er bataillon de chasseurs à pied de la garde consulaire :

 2ème bataillon de chasseurs à pied de la garde consulaire :

 Mini dictionnaire des régiments :

 Jean Abrans, fils de Jean, journalier, et de Marie Chanieu, né le 30 juillet 1770 à la Chapelle, canton de Barbezieux, Charente, ayant pour parrain Jean Duraud laboureur habitant Sainte-Eulalie sous Barbezieux et comme marraine Marie Abrans sa tante paternelle, baptisé en présence de Pierre Niollet, de Jacques Lacombes et d’André Doublet tous laboureurs. S’enrôla au 51e d’infanterie (20 mars 1791). Il passa par amalgame à la 102e demi-brigade de bataille puis à la 69e demi-brigade de ligne. Blessé d’un coup de feu à l’affaire du 2 frimaire an 4 dans le pays de Gênes. Dans les guides du général en chef de l’Armée d’Italie (9 pluviôse an 7), admis dans la garde des Consuls (2e complémentaire an 9) comme chasseur. Servit dans l’armée des Côtes de l’Océan (1804 et 1805). A la Grande Armée (entre 1805 et 1807), campagnes d’Allemagne, de Prusse et de Pologne. Nommé caporal au régiment de fusiliers-chasseurs de la garde (13 juillet 1807). Campagne d’Espagne (1808). A la retraite (30 juin 1810) alors qu’il servait dans le 1er régiment de fusiliers-chasseurs à pied, 2e bataillon, 1ère compagnie de la Garde impériale. Il mourut le 3 juin 1830.

Hubert-Jean Boisseleau, originaire de Paris, s’engaga à 24 ans au 4ème bataillon de Paris (1792), canonnier, puis sergent (8 mars 1794), passa à la 102ème demi-brigade de ligne, puis aux chasseurs à pied de la garde consulaire (1801), fut blessé à Climbach et Fleurus, retraité en 1803.

Achille-Louis-Richard Chanslay, originaire de Paris, s’enrôla à 15 ans dans le 5ème bataillon de Paris (5 septembre 1792), fourrier à la 9ème demi-brigade de ligne (1800), passé dans les chasseurs à pied de la garde des Consuls (1801), fut blessé à Cambrai et sur le Mincio, il mourut le 1er avril 1805.

Jean-Georges Edighoffen, né le 19 septembre 1759 à Colmar, entra au service comme soldat (12 mars 1777) au régiment d’infanterie ci-devant de Beauce, 68ème d’infanterie en 1791. Caporal (1er mars 1782), sergent (11 septembre), il fut congédié par ancienneté (8 septembre 1791), après avoir fait trois campagnes sur mer (1781 à 1783) et avoir servi au siège de Gibraltar. Le 22 septembre, il s’enrôle au 6ème bataillon des volontaires du Haut-Rhin, qui deviendra plus tard la 93ème demi-brigade de bataille puis 49ème demi-brigade de ligne. Il fut élu sergent-major, puis capitaine et servit à l’armée du Nord avec le bataillon à partir du 8 août 1792. Il servit à la bataille d’Hondschoote (8 septembre 1793), puis il fut au déblocus de Maubeuge (floréal An II). Il fut blessé d’un coup de feu à l’affaire de Jumet (31 mai 1794), et assista au siège de Charleroi. Durant la campagne de l’An III, il fut au siège de Maëstricht, puis en l’an IV et V, aux deux passages du Rhin, et suivit l’armée du Danube à la fin de l’An VI. Il se distingua à la bataille de Zurich (2 octobre 1799), où il eut le genou gauche fracassé par un coup de feu. En l’An X, il fut employé avec sa demi-brigade en Franconie et reçut (10 décembre 1800), trois coups de sabre dangereux dont deux à la tête et un à l’épaule par les hussards de Blanckenstein au mépris de son caractère d’officier parlementaire. Incorporé dans les chasseurs à pied de la garde consulaire par décision du 2 décembre 1800, il y devint chef de bataillon (2 avril 1803). Nommé colonel du 28ème régiment d’infanterie de ligne (3 mars 1804), il rejoignit son régiment au camp de Saint-Omer. Il fut fait officier de la Légion d’Honneur (15 mai) et prit part à la campagne de 1805 au sein du 4ème corps. Après la belle conduite du régiment à Austerlitz, il obtint la décoration de commandant de la Légion d’Honneur puis le grade de général de brigade (30 décembre 1806). Il fut admis à la retraite le même jour, reçut un majorat (1808) et mourut à Colmar le 10 mars 1813.

 

Charles-Marie Galté, originaire de Paris, s’enrôla à 19 ans, au 3e bataillon de Paris (18 juillet 1791), caporal (6 avril 1793), passé à la 7e demi-brigade de ligne, sergent-major (1799), sous-lieutenant (1800), passa aux chasseurs à pied de la garde des Consuls (1802), lieutenant en second et chevalier de la Légion d’Honneur (1803), lieutenant en premier (1805), capitaine adjudant-major et blessé à Essling (21-22 mai 1809), chevalier de l’Empire (1810), chef de bataillon (111), colonel-major du 7e régiment de voltigeurs de la Garde impériale, officier de la Légion d’Honneur, chevalier de la Réunion, puis commandeur de la Légion d’Honneur (1813), en demi-solde (1814), chevalier de Saint-Louis (1815), retraité (1816), il mourut le 5 octobre 1830.

Marie-Adrien-François Baron Guiton, né le 8 juin 1761. Soldat au 5ème régiment de dragons (entre 1779 et 1787). Capitaine au 1er bataillon des volontaires de la Meuse (octobre 1791). Capitaine au 23ème chasseurs à cheval, (octobre 1792). Chef d’escadron au même régiment (24 juin 1794). Chef d’escadron dans les grenadiers à cheval de la garde des Consuls (2 décembre 1800). Colonel du 1er régiment de cuirassiers (13 fructidor An XI). Officier de la Légion d’Honneur (1804), commandeur de la Légion d’Honneur (24 décembre 1805), général de brigade (1er avril 1807). Il commanda à Wagram et à Znaïm, la 2ème brigade de la 2ème division de cuirassiers. Il reçut de l’Empereur une rente avec le titre de baron. Retraité (1815), mourut à Paris, le 18 février 1819.

François Houivet, originaire de Vély dans la Manche, s’enrôla à 28 ans dans le 4ème bataillon de Paris (3 septembre 1792), caporal (14 février 1793), sergent à la 102ème demi-brigade de ligne (1799), passa dans la garde des Consuls (1800), successivement dans les grenadiers à pied puis dans les chasseurs, retraité en 1808[2].

 

Louis Longagne, originaire de Villeneuve-sur-Seine, s’enrôla à 20 ans, au 3e bataillon de Paris (1791), passa à la 7e demi-brigade de ligne (1796), sergent de grenadiers, passé aux chasseurs à pied de la garde des Consuls (1801), sergent (1807), il mourut en 1810.

Jean-Baptiste Moreau, originaire de Stains, s’enrôla à 16 ans dans le 4ème bataillon de Paris (3 septembre 1792), caporal de grenadiers à la 102ème demi-brigade de ligne (1800), passa dans la garde des Consuls (1801), successivement aux grenadiers à pied puis aux chasseurs, fut congédié en 1802.

Joseph Sappey, originaire de Paris, réquisitionnaire de la levée des 300 000 hommes, versé à 17 ans dans le 8e de Paris (3 avril 1793), passa à la 131e demi-brigade de bataille (1794) puis à la 1ère demi-brigade de ligne, grenadier, passa dans les chasseurs de la garde des Consuls (1801), caporal (1806), passa dans les fusiliers-chasseurs de la Garde impériale (1812).

Compagnie de vétérans de la Garde consulaire :

 

II Unités à cheval de la garde consulaire :

 

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 Régiment de chasseurs à cheval de la garde consulaire :

 Mini dictionnaire du régiment :

Antoine-Marguerite baron Clerc, né à Lyon le 21 juillet 1774. S’engagea au 10ème régiment de chasseurs à cheval en 1790. Maréchal des logis (1793), sous-lieutenant (16 nivôse An V) aux grenadiers à cheval de la garde consulaire. Lieutenant (29 messidor An VIII), capitaine adjudant-major aux chasseurs à cheval de la garde consulaire (9 vendémiaire An X). Chef d’escadron (18 fructidor An XIII), colonel du 1er régiment de cuirassiers (16 juillet 1809). Chevalier de la Légion d’Honneur (prairial en XII), et officier de l’ordre (14 mars 1806). Blessé d’un coup de sabre au poignet devant Condé (17 mai 1793), puis d’un coup de feu au travers du corps et d’un coup de sabre à la main droite à l’affaire de la Rheutle, près de Mannheim (28 mai 1794). Blessé d’un coup de feu (20 août 1794), blessé d’un coup de sabre (3 avril 1795), blessé aux parties d’un éclat d’obus à la bataille de Hanau (30 octobre 1813). Blessé d’un éclat d’obus à l’œil droit devant Paris (30 mars 1814). Maréchal de camp le 23 août 1814.

 

Joseph Damingue, Matthieu Brevet écrit de lui : « surnommé Hercule, pour sa force, cet ancien esclave cubain a croisé la route du Général Bonaparte en Italie en 1796. Attaché aux Guides, il s’illustre aussi bien dans la péninsule italienne qu’en Egypte, gravissant les échelons militaires jusqu’à être commandant d’un des deux escadrons de Chasseurs à Cheval de la Garde des Consuls, sur un pied d’égalité avec Eugène de Beauharnais. Il est spécialement choisi par Napoléon pour aller porter des plis à Saint-Domingue […] Vraisemblablement débarqué dans l’île en fin juin ou début juillet 1802, il sert dans l’Etat-major de Leclerc jusqu’à la mort de celui-ci. Il est alors évacué en France avec tous les proches des Consuls et des principaux dignitaires du régime (Pauline Bonaparte, Nicolas Leclerc, Musquinet de Beaupré, Kellermann, Savary, Dugua etc..) formant la garde d’honneur de la dépouille du Capitaine Général, il accompagne sa dépouille en France c’est là une marque d’estime, mais pourtant à son retour en métropole, il n’est replacé que comme Chef de Bataillon à la tête d’une unité pénale de pionniers de couleur » [3].

Dijols, chasseur à cheval dans la garde consulaire (1802). Sous-lieutenant (1808), capitaine (1813), fut replacé aux cuirassiers du Roi (4 mai 1814). Chevalier de la Légion d’Honneur (11 octobre 1812). Il fut blessé en Pologne (26 décembre 1806), puis en Russie (21 novembre 1812). Blessé à nouveau à Leipzig (1813). Deux chevaux tués sous lui[4].

 

Régiment de grenadiers à cheval de la Garde consulaire :

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Mini dictionnaire du régiment :

 Blanchet, grenadier à cheval dans la garde des Consuls, il reçut un sabre d’honneur pour la brillante valeur qu’il déploya durant la bataille de Marengo (14 juin 1800), et fut décoré de la Légion d’Honneur (juin 1804). Lieutenant (1811) au 1er régiment de cuirassiers, adjudant-major (de 1813 à 1815). Il avait été blessé au blocus de la place de Luxembourg (An III), à Prémolano (1805) et à la bataille d’Eylau (8 février 1807)[5].

Cartier, cavalier au 19ème régiment de cavalerie (An VIII), grenadier à cheval dans la garde consulaire (An XI) puis dans la Garde impériale. Lieutenant au 1er régiment de cuirassiers (1813). Retraité le 24 décembre 1815. Chevalier de la Légion d’Honneur (14 mars 1806), une blessure[6].

 

Antoine-Marguerite baron Clerc, né à Lyon le 21 juillet 1774. S’engagea au 10ème régiment de chasseurs à cheval en 1790. Maréchal des logis (1793), sous-lieutenant (16 nivôse An V) aux grenadiers à cheval de la garde consulaire. Lieutenant (29 messidor An VIII), capitaine adjudant-major aux chasseurs à cheval de la garde consulaire (9 vendémiaire An X). Chef d’escadron (18 fructidor An XIII), colonel du 1er régiment de cuirassiers (16 juillet 1809). Chevalier de la Légion d’Honneur (prairial en XII), et officier de l’ordre (14 mars 1806). Blessé d’un coup de sabre au poignet devant Condé (17 mai 1793), puis d’un coup de feu au travers du corps et d’un coup de sabre à la main droite à l’affaire de la Rheutle, près de Mannheim (28 mai 1794). Blessé d’un coup de feu (20 août 1794), blessé d’un coup de sabre (3 avril 1795), blessé aux parties d’un éclat d’obus à la bataille de Hanau (30 octobre 1813). Blessé d’un éclat d’obus à l’œil droit devant Paris (30 mars 1814). Maréchal de camp le 23 août 1814[7].

Dauphin, cavalier au 24ème régiment de cavalerie (1792). Passa aux grenadiers à cheval de la garde du Directoire (19 frimaire An IV), puis dans la garde consulaire puis impériale. Sous-lieutenant au 1er régiment de cuirassiers (12 fructidor An XIII), lieutenant (20 février 1807), capitaine (16 mai 1809). Retraité le 24 décembre 1815. Chevalier de la Légion d’Honneur (14 mars 1806), Blessé à Hoff, à Eylau (7 et 8 février 1807), à Eckmühl (1809) et en avant de Moscou (18 octobre 1812). Blessé à nouveau à Châlons (3 février 1814). Il avait eu deux chevaux tués sous lui à la bataille d’Essling (21 et 22 mai 1809)[8].

Escars, s’engagea au 1er régiment de carabiniers (1798). Grenadier à cheval de la garde consulaire (1802). Lieutenant au 2ème régiment de cuirassiers (1813). Lieutenant adjudant-major au 1er régiment de cuirassiers (8 mai 1816). Capitaine adjudant-major (23 octobre 1816). Nommé chef d’escadron honoraire par décision royale du 4 avril 1830. Chevalier de la Légion d’Honneur (25 novembre 1807).

 

Marie-Adrien-François Baron Guiton, né le 8 juin 1761. Soldat au 5ème régiment de dragons entre 1779 et 1787. Capitaine au 1er bataillon des volontaires de la Meuse (octobre 1791). Capitaine au 23ème chasseurs à cheval, en octobre 1792. Chef d’escadron au même régiment le 24 juin 1794. Chef d’escadron dans les grenadiers à cheval de la garde des consuls (2 décembre 1800). Colonel du 1er régiment de cuirassiers (13 fructidor An XI). Officier de la Légion d’Honneur (1804), commandant de la Légion d’Honneur (24 décembre 1805). Général de brigade (1er avril 1807). Il commanda à Wagram et à Znaïm la 2ème brigade de la 2ème division de cuirassiers. Il reçut de l’Empereur une rente avec le titre de baron. Retraité (1815), mourut à Paris, le 18 février 1819[9].

Millot, s’engagea au 24ème régiment de cavalerie (1792). Il passa aux grenadiers à cheval de la garde des Consuls (1800). Nommé sous-lieutenant au 5ème régiment de cuirassiers (1805). Chef d’escadron dans le régiment (1814), major au 1er régiment de cuirassiers (28 août 1816), lieutenant-colonel aux cuirassiers de Condé (4 novembre 1824). Officier de la Légion d’Honneur (5 septembre 1813).

Michel Comte Ordener, né à L’Hôpital près de Saint-Avold dans la Moselle le 2 septembre 1755. Soldat aux dragons de la légion de Condé (1773). Brigadier (1776), il passa aux dragons de Boufflers, puis aux chasseurs de Condé (futur 4ème chasseurs à cheval). Maréchal des logis (1785), adjudant (1787), sous-lieutenant au 10ème régiment de chasseurs à cheval (janvier 1792). Lieutenant au mois de mai, il servit aux armées du Rhin et de Moselle de 1792 à 1795. Capitaine (mai 1793), chef d’escadron (juillet 1794), il passa à l’armée d’Italie où il servit de 1796 à 1798. Il s’illustra à Lodi, passa chef de brigade du 10ème chasseurs (16 septembre 1796). Il servit ensuite à l’armée d’Helvétie (1799), recevant huit coups de sabre, trois coups de feu et un coup de canon (14 août). Il servit sous Soult au passage de la Linth (25 septembre), puis à l’armée du Rhin sous Leclerc à la prise de Landshut (juin 1800). Commandant les grenadiers à cheval de la garde consulaire (18 juillet), il fut nommé général de brigade commandant les grenadiers à cheval (29 août 1803). Il fut chargé par Berthier, de se porter de Sélestat à Ettenheim pour arrêter le Duc d’Enghien (1er mars 1804), mission dont il s’acquitta ramenant le prince prisonnier à Strasbourg. Commandant de la Légion d’Honneur (juin), commandant la cavalerie de la garde à la Grande Armée (août 1805). Grièvement blessé à la bataille d’Austerlitz, il fut fait général de division (25 décembre) et quitta le service actif pour cause de ses nombreuses blessures. Sénateur (1806), premier écuyer de l’Impératrice, comte de l’Empire (1808), gouverneur du palais de Compiègne (1809). Il mourut dans ce château le 30 août 1811.

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Autres portraits de la garde consulaire :

Pierre Barret, originaire de Rueil, s’enrôla à 18 ans dans le 5ème bataillon de Paris, grenadier (5 septembre 1792). Il fut blessé au siège de Saint-Jean d’Acre (1799) et passa dans la garde des Consuls en 1802.

Christophe Bergeret, né le 27 juillet 1775 à Thionville dans la Moselle. Volontaire (16 juin 1792) dans le 16ème régiment de cavalerie avec lequel il fit campagne de 1793 à l’an IV aux armées de la république. Admis dans les grenadiers à cheval du Directoire (1er nivôse an V), il entra dans la garde des Consuls (13 nivôse an VIII) et fit la campagne d’Italie avec l’armée de Réserve. Il se signala à Marengo et obtint le grade de brigadier (1er vendémiaire an IX). Maréchal des logis (14 floréal an X), il continua de servir dans les grenadiers à cheval de la Garde impériale et se trouva avec elle au camp de Boulogne. Membre de la Légion d’honneur (25 prairial an XII). Il fit campagne à la Grande Armée (entre 1805 et 1807), puis en Espagne (1808). Lieutenant en second et porte étendard (6 avril 1809), il fit la campagne d’Allemagne et combattit à Essling et Wagram. Il fit la campagne de Russie en 1812 et mourut par suite de blessures et d’épuisement à l’hôpital de Fulde.

Jean-Nicolas Bertrand, né le 12 novembre 1778 à Baudesapt dans les Vosges, fils de Nicolas et de Marie Didier. Entra au service comme soldat (1er brumaire An III) dans la 95e demi-brigade de bataille. Il servit à l’armée du Rhin où il reçut un coup de feu au talon droit (25 nivôse An III) à l’affaire qui eut lieu devant Mannheim. Passa dans le 1er régiment de carabiniers (28 ventôse An V), il entra dans les guides à cheval de l’armée d’Italie (22 vendémiaire an VI). Il fit dans cette unité les campagnes de 1798 et 1799. Admis dans le régiment des grenadiers à cheval de la garde des Consuls (3 floréal an VIII). Il combattit vaillamment à Marengo (14 juin 1800). Il servit dans l’armée des Côtes de l’Océan (1804 et 1805). Il fut nommé membre de la Légion d’Honneur (juin 1804) et servit à la Grande Armée (1805 à 1807), en Espagne (1808).  Il avait obtenu le grade de brigadier (1806), et celui de maréchal des logis (1er mai 1807). En Espagne, il fut nommé maréchal des logis-chef (1er octobre 1808), puis servit en Allemagne (1809). Lieutenant en second et porte-aigle aux grenadiers à cheval de la Garde impériale (6 décembre 1812). Il fit les campagnes de Russie (1812), de Saxe (1813), de France (1814). Il passa lieutenant (3 avril). Il servit comme capitaine de dragons au régiment de la Garonne, fut nommé par le Roi (17 janvier 1816). Il vivait en 1840 à Paris et mourut le 1er avril 1847.

Henri Biget, né le 19 avril 1780, à Metz département de la Moselle. Entra au service dans la 100ème demi-brigade de bataille (29 germinal An IV). Il fit campagne cette année-là et les deux suivantes à l’armée de Rhin et Moselle et reçut deux coups de feu, l’un à la poitrine au siège de Kehl (brumaire an V) puis l’autre en plein corps (1er floréal suivant) lors du passage du Rhin. Il servit aux armées d’Allemagne, d’Helvétie, du Danube et du Rhin, se trouvant au combat de Dissenhofen (16 vendémiaire An 8). Nommé caporal (2 floréal An 10), puis sergent (7 nivôse An 11). Il passa en qualité de simple grenadier dans la garde consulaire (7 germinal de la même année). En l’An 12, étant au camp de Boulogne, il fut compris comme membre de la Légion d’honneur dans la promotion du 25 prairial. Il servit peut-être dans un des bataillons de grenadiers de la Garde Impériale et fit avec la Grande Armée les campagnes de 1805 à 1807 en Autriche, en Prusse et en Pologne. En 1808, il suivit l’Empereur en Espagne, fit les campagnes de 1809 en Allemagne et de 1812 en Russie. Il resta en arrière pendant la retraite de Moscou le 12 décembre. Il fut indiqué qu’il ne reparu plus par la suite, porté disparu et sans doute mourut de fatigue ou de froid ou sabré par les cosaques ou les partisans.

Joseph Grosménil, originaire de Wy-Joli-Village, Seine-et-Oise, volontaire à 38 ans à Paris (6 septembre 1792), versé au 9e bis bataillon de Paris, dit de l’Arsenal (23 septembre), sergent-major de grenadiers, passé à la 181e demi-brigade de bataille (1794), le grade de lieutenant fut demandé pour lui par le capitaine Hervet au président de la section de l’Arsenal dans une lettre de Neukirchen, le 8 mars 1795 : « Citoyen président, le 10 septembre 1792, la section de l’Arsenal envoya 600 hommes qui furent organisés en bataillon, lequel prit son nom, il a toujours porté le nom de bataillon de l’Arsenal jusqu’à son embrigadement. A son départ de Paris, il se forma une compagnie de grenadiers composée de 114 hommes, ils étaient tous domiciliés de la section. Après la campagne de Chalons, une partie de cette compagnie prit sa démission, en vertu de la loi du 3 février, le surplus que l’on a recomplété successivement, a continué de faire la guerre. Beaucoup ont eu de l’avancement, le reste a été tué en défendant la Patrie, trois sont restés seulement, le capitaine, le sous-lieutenant devenu lieutenant par le choix de la Convention, et le sergent-major. Le Conseil d’administration de la demi-brigade, désirant la faire obtenir au sergent-major, a rendu un témoignage très avantageux, ainsi que la compagnie, si la section avait la bonté de se joindre pour cette demande de la 9e commission du Mouvement des armées de terre, nous sommes persuadés qu’il obtiendrait avec beaucoup plus de facilité. Elle rendrait en cela justice justifiée à l’honneur et à la bravoure de ce militaire. Il ne sera pas inconnu, il se nomme Grosménil, mais on le connaissait plus particulièrement sous le nom de Joseph, nom qu’il porte encore, il était étalier boucher chez le citoyen Noisent, rue Saint-Paul. La section s’apercevra aisément qu’il a perdu son état pour défendre sa Patrie. Je suis citoyen président votre concitoyen, Hervet, capitaine des grenadiers au 3e bataillon de la 181e demi-brigade. Nota, la compagnie a fait la guerre pendant deux ans, toujours à l’avant-garde. J’ai entre mes mains tous les ordres qu’il a reçus, ce qui peut être très avantageux au candidat »[10]. Cette demande fut approuvée par un vote de la section de l’Arsenal émis en assemblée générale (20 mars 1795), et transmise au Comité de Salut Public par les commissaires délégués à cet effet, Pelingue et Belhomme. Le Comité renvoya l’affaire à la 9e commission, mais elle n’eut aucune suite. Cependant, Grosménil passa dans les grenadiers gendarmes de la Convention nationale la même année. Ensuite dans la garde des Consuls (1799), puis aux vétérans de la Garde impériale (1805), il mourut à Versailles, le 2 décembre 1808.

Guelin Jean, fils de Pierre et de Marie Brungt (?), ayant pour parrain et marraine Jean Guelin son oncle et Marie Arrandeaud sa tante, né le 27 octobre 1767 à Gimeux, Charente. Réquisitionnaire, servit en Vendée et à l’armée de l’Ouest de 1793 à 1801. Entra dans la garde consulaire puis passa dans les régiments de grenadiers de la vieille garde. Passa à l’armée du Rhin (1805), Grande Armée de cette date à 1807, campagne d’Allemagne, de Prusse et de Pologne. Chevalier de la Légion d’Honneur (14 mars 1806). Il reçut un certificat de ses états de service à Paris (1er mars 1808) et prit sa retraite. Il termina sa carrière militaire avec le grade de caporal. Il mourut le 8 juin 1848.

Nicolas Lambinet, né à Strasbourg le 13 mai 1772, sous-lieutenant (1793) dans le 9ème bataillon de réserve qui fut versé dans la 28ème demi-brigade de ligne. Au combat de Stradella (6 juin 1800), il fit 50 prisonniers avec l’aide de 10 grenadiers seulement, mais fut pris à Marengo au moment où il se portait à l’extrémité de la chaîne des tirailleurs. Il fut échangé et nommé lieutenant (21 juillet). A la bataille de Borghetto, s’étant trop aventuré dans une charge, il fut enveloppé par un corps autrichien avec sa troupe et grâce à son courage et son habileté, réussit à échapper à l’ennemi. Il reçut quelques temps après une grave blessure et fut nommé capitaine (1802) dans la garde des Consuls. Officier de la Légion d’Honneur (1804), il était passé au corps des chasseurs à pied de la Garde impériale et avait été proposé pour l’ordre des trois toisons d’or. Chevalier de l’Empire (1810), chef de bataillon en 1811, il mourut en 1812 pendant la retraite de Russie.

Paul-Jean-Baptiste baron Poret de Morvan, né à Saint-Etienne-sous-Bailleul dans l’Eure le 14 avril 1777. S’engagea dans l’artillerie (1793), il servit contre l’Espagne, puis devint fourrier dans les fameux chasseurs de la Vendée et servit enfin dans le bataillon auxiliaire du Rhône (22 août 1799). Incorporé avec son bataillon dans la 78ème demi-brigade de ligne (21 janvier 1800). Adjudant sous-officier (novembre 1799), il servit à l’armée d’Italie et il fut blessé à Sassello en Ligurie (15 avril 1800). Sous-lieutenant à la 78ème demi-brigade de ligne (5 septembre), il passa dans la 90ème demi-brigade de ligne (8 février 1801). Il passa ensuite dans la garde du général en chef de l’armée de Saint-Domingue (22 mars 1802). Lieutenant en septembre, il fut blessé d’une balle dans le corps à l’assaut du fort Saint-Michel près du Cap-Haïtien (15 octobre). Il accompagna en France, le corps du général Leclerc et passa lieutenant en 1er dans les grenadiers à pied de la garde consulaire (25 mars 1803). Il servit à la Grande Armée, en Autriche, Prusse et Pologne (entre 1805 et 1807). Capitaine (1er mai 1806), il commanda la 2ème Compagnie du 2ème bataillon, du 2ème régiment de grenadiers à pied de la vieille garde (1808 et 1809). Il servit en Autriche, et il fut nommé chef de bataillon commandant le 1er bataillon du 1er régiment de tirailleurs-grenadiers de la garde (9 juin 1809). Il servit à Wagram, puis à l’armée du Nord en Espagne sous Dorsenne (1810 à 1811). Il se trouva à la délivrance de Ciudad-Rodrigo et il fut nommé colonel du 34ème régiment d’infanterie légère (10 décembre 1811). Chevalier de l’Empire (février 1812), il fut gouverneur de la ville et de la province de Soria en Vieille-Castille (mai). Il rentra en France après avoir été blessé (3 mai), puis en défendant Soria contre les guérillas (27 août). Colonel-major du 3ème régiment de tirailleurs-grenadiers de la garde (24 janvier 1813), il servit en Saxe, dans la jeune garde, division Barrois. Il enleva une redoute à Bautzen, (20 et 21 mai), et il fut nommé commandant de la Légion d’Honneur (26 mai). Baron de l’Empire (14 août), il servit à la 2ème brigade, 2ème division de la jeune garde (Barrois). Il commanda la 1ère brigade de cette division à la bataille de Dresde, puis il fut nommé général de brigade dans la Garde Impériale. Il servit à Leipzig et couvrit la retraite de l’armée au combat d’Eisenach où il fut blessé au pied (27 octobre). Il fut chargé de formé une nouvelle division de la Jeune Garde en janvier, il commande la 3ème division de la jeune garde, puis une brigade provisoire. Il servit à l’armée de Champagne (28 février 1814) sous Mortier, à Craonne (7 mars), à Laon où il fut blessé d’un coup de biscaïen à la fesse (9 mars). Sa division fut dissoute (12 mars), et il fut nommé au commandement de la 2ème brigade de grenadiers de la vieille garde sous Mortier. Il servit à la défense de Paris (30 mars) et passa au corps des chasseurs à pied de France (juillet). Colonel du 3ème régiment de grenadiers à pied de la vieille garde (1er avril 1815), il servit dans la division Roguet à l’armée de Belgique, à Ligny et à Waterloo (16 et 18 juin). A l’armée de la Loire (juillet à août 1815), il fut mis en non-activité en septembre et emprisonné en janvier 1816. Amnistié (1817), il fut en disponibilité (1820), nommé inspecteur général d’infanterie (mai 1829). Commandant la 1ère brigade de la 1ère division Berthezène à l’armée d’Afrique (21 février 1830), il fut disponible dès le mois d’octobre. Commandant le département de l’Aube (décembre), il fut compris dans l’Etat-major (1831), et commanda les places d’Avesnes et de Maubeuge (avril), puis de Landrecies. Commandant la 1ère brigade de la 2ème division de l’armée du Nord (août), puis le département de l’Eure-et-Loir (avril 1832). Il mourut à Chartres, le 17 février 1834.

Auteurs : Didier Davin et Laurent B.

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[1] Chassin et Hennet, Les volontaires nationaux pendant la Révolution, tome 1, p. 476.

[2] Chassin et  Hennet, Les volontaires nationaux pendant la Révolution, tome 1, p. 476.

[3] Matthieu Brevet, Les expéditions à Saint-Domingue et aux Antilles, 1802-1810, Thèse, Lyon II, 2007, p. 123.

[4] Dezaunay, Histoire du 1er régiment de Cuirassiers, p. 323.

[5] Dezaunay, Histoire du 1er Régiment de Cuirassiers, p. 312.

[6] Dezaunay, Histoire du 1er Régiment de Cuirassiers, p. 316.

[7] Dezaunay, Histoire du 1er Régiment de Cuirassiers, p. 283.

[8] Dezaunay, Histoire du 1er régiment de Cuirassiers, p. 320.

[9] Dezaunay, Histoire du 1er Régiment de Cuirassiers, p. 282.

[10] Chassin et Hennet, Les volontaires nationaux pendant la Révolution, tome 2, p. 87.