12e régiment de hussards de la Montagne

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Le 12ème régiment de hussards ou hussards de la Montagne :


Date de formation : 6 novembre 1793

 

Filiation : hussards de la Montagne ou corps francs puis 12ème régiment de hussards le 9 février 1794.

 

Le 16 brumaire an II, se monta à Bayonne, suite à un arrêté des représentants du peuple à l’armée des Pyrénées Orientales Cavaignac, Pinet et Monestier, un escadron de cavalerie légère. La création, dès 1792, d’un grand nombre de corps franc de cavalerie ou d’infanterie avait pour but d’augmenter le nombre de troupes légères. L’accès à ces troupes ne se fit qu’aux volontaires, qui devaient avoir 18 ans, être valides et bien constitués. Chacun de ces corps francs ou de ces légions franches fut mis en place sur l’arrière d’une des armées de la République [1] : les hussards des Alpes à Vienne, Lyon Mâcon et Bourg, les éclaireurs de Fabrefonds à Nancy, où les hussards de Jemmapes dans le Hainaut.

 Un corps franc sur les arrières de l’armée des Pyrénées :

Si le premier escadron fut formé à Bayonne, rapidement un second le fut à Orthez et un troisième, au dépôt, qui était alors à Sainte Foy en Gironde. Le 15 frimaire an 2, les trois escadrons furent réunis en un régiment qui prit le nom de hussards de la Montagne. Les cadres du régiment furent incorporés en plusieurs étapes par les représentants du peuple. Du 1er au 26 frimaire an II, ils nommèrent vingt-quatre des cinquante-deux officiers du régiment, puis, durant l’hiver, ce furent six autres officiers qui furent nommés.

Parmi les officiers du corps, tous n’avaient pas fait toute leur carrière militaire à l’armée des Pyrénées-Orientales. Certains avaient combattu en Vendée, en Belgique, en Italie ou à Saint-Domingue avant d’entrer au 12ème de hussard. Si la grande majorité d’entre eux étaient originaires du Sud-Ouest de la France, certains venaient d’autres régions, parmi eux se trouvaient par exemple deux Bretons et un Alsacien. A la vue des contrôles du régiment, il paraît évident que dans ce corps, la tourmente révolutionnaire, dont il fut issu, avait largement contribué à l’essor et à l’accomplissement social de la petite bourgeoisie laborieuse. Ainsi, nous comptons sur trente-sept officiers, sept fils d’agriculteurs et dix fils de marchands, de négociants ou fabricants. Les autres étaient des enfants de gens lettrés ou aisés, architecte, médecin, receveur, juge, greffier, capitaine de marine et propriétaire. Dix d’entre eux étaient des fils d’hommes de loi. De même, tous ces officiers n’étaient pas des militaires de carrière. Seulement neuf d’entre eux avaient commencé leur carrière avant la Révolution [2], les vingt-huit autres avaient pris les armes à différents moments de la Révolution. Onze d’entre eux exerçaient la profession de marchands ou négociants avant 1789. Seulement deux étaient agriculteurs. Huit étaient étudiants. Tous avaient servi dans différents corps avant d’avoir l’honneur de servir comme officier de hussard. Quatre avaient commencé leur carrière militaire dans l’infanterie. Huit l’avaient commencé dans les dragons, deux dans les chasseurs à cheval et les hussards, un dans le génie, un dans les gardes du corps du Roi d’Espagne. Mais vingt et un l’avaient commencé dans la Garde nationale, les volontaires ou les compagnies franches.

Le régiment de ligne :

Afin d’éviter un trop grand nombre de troupes irrégulières au financement inégal [3], la Convention décida de comprendre dans les troupes de ligne tous les corps francs et légions franches. Ainsi, le 21 pluviôse an II, le Comité de Salut Public transforma les hussards de la Montagne en 12e régiment de hussards. Il fut formé à Bayonne avec l’adjonction d’un 4e escadron formé à Sainte Foy. Un 5e et 6e escadrons furent formés à Libourne le 1er floréal an II. Durant l’été, ce furent cinq autres bas officiers qui furent envoyés au régiment. Mais aucun, y compris ceux nommés plus tôt, n’avaient de commission pour leur grade [4].

L’uniforme était alors celui de Chamboran [5], sauf que le collet était bleu. Le gilet bleu était aussi tressé mais avec trois rangées de boutons seulement. La sur culotte très moulante à la façon d’une hongroise, est caractéristique des tenues des troupes légères révolutionnaires. Elle était bleue avec une rangée de boutons la fermant sur le côté et deux nœuds hongrois sur l’ouverture du pont. La sabretache était bleue, avec un galon tricolore, un faisceau licteur et le chiffre 12. Si le mirliton était l’apanage des hussards révolutionnaires, il semble que ceux du 12e firent figure de précurseurs en adoptant une sorte de bonnet à poil avec flamme rouge. Avec la pénurie de laiton et de cuivre, les sabres de cavalerie de dragons et de hussards, furent montés en fer [6]. Ce système d’armement, plus fragile que l’ancien, fut regroupé sous la dénomination de système modèle an IV.

Le 12ème hussard fit alors campagne à l’armée des Pyrénées-Orientales. Il combattit à Bergara et Olquonto. Le sous-lieutenant Jean Pierre Perpin se distingua particulièrement à la bataille de Tolosa. Le régiment était alors en garnison à Libourne et reçut ses ordres de l’adjudant général Sabès alors chef d’état-major de la 7e division, dite des Côtes Maritimes. Il fut sous les ordres du citoyen Laroche Belin. Le 28 nivôse an III, à Livourne, le conseil d’administration passa en revue les officiers afin de les proposer au ministre de la guerre pour l’obtention d’une commission. Tous les officiers n’étaient pas présents. Seulement trente-six d’entre eux étaient là, les autres détachés [7]. Tous les officiers présents [8], furent reconnus aptes par le Conseil d’administration pour être confirmés dans leurs grades [9]. Le régiment comptait alors un chef de brigade, trois chefs d’escadrons, onze capitaines, un quartier-maître, douze lieutenants et vingt-quatre sous-lieutenants. Parmi les officiers présents, onze d’entre eux furent reconnus très compétents et aptes à de l’avancement [10]. Parmi ces derniers sept d’entre eux étaient issus des gardes nationales, des volontaires ou de compagnies franches. La politisation de l’armée, liée au génie militaire, porta aux nues une génération méritante d’hommes que l’engagement révolutionnaire avait favorisés. En effet, sur ces officiers reconnus très compétents, quatre seulement étaient des militaires de carrière. Les autres étaient des étudiants, hommes de loi, fabricants voir même agriculteurs.

Avec la paix signée entre la France et l’Espagne, le 4 thermidor an III, les hussards de la Montagne furent envoyés à l’armée de l’Ouest, bien que jusqu’au 10 vendémiaire an IV, il reçut encore ses ordres de la 7e division des Côtes Maritimes de Bordeaux.

Un lieutenant indélicat :

En pluviôse an IV, le régiment fit partie intégrante de l’armée de l’Ouest et ne reçut ses directives que du quartier général d’Angers. Le régiment était alors en garnison à Maixent et ses officiers logés dans les environs. Durant cette période d’inactivité, la discipline se relâcha surtout parmi le corps des officiers. En effet, le médecin Pérreau de Fontenay le Peuple, logea le sous-lieutenant Dufault et lui prodigua toutes les civilités due à son grade, voir même plus, puisque Dufault se fit passer auprès de son hôte pour un capitaine et profitant de ces largesses parvint à lui emprunter 72 livres en numéraire, contre une simple promesse de remboursement signée sur un morceau de papier. Mais le départ incognito et secret de l’officier alerta le médecin. Sachant « qu’il est passé en Bretagne ou en Normandie contre les chouans » [11], il préféra ne pas en faire usage et patienta en vain. Pensant, à juste titre, ne plus revoir ses 72 livres en pièces, le médecin alerta le conseil d’administration, le 8 prairial an IV et lui demanda à inviter Dufault à payer. Le pauvre médecin ne reçut, le 24 messidor, que trois promesses de mandat de 20 livres chacune délivrées de mauvais gré par Dufault :

« une lettre que vient de recevoir notre colonel… me force à vous payer la somme de 72 livres » [12]. « Comme ce n’est pas ainsi qu’on doit en agir entre honnêtes gens, j’ai cru devoir renvoyer ledit paquet au conseil d’administration de son corps » [13].

Le médecin, face à l’avanie des officiers responsables du régiment, décida de s’adresser au général Hédouville, chef d’état-major de l’armée des Côtes de l’Océan pour obtenir son remboursement et menaça de prévenir le ministre de la Guerre s’il n’obtenait pas son remboursement. Cette fois-ci, le stratagème de Pérreau fonctionna et le 6 fructidor Hédouville demanda expressément au colonel du 12ème de faire payer son sous-lieutenant. Cette anecdote est riche en renseignements.

En effet, outre la mauvaise volonté et l’esprit de corps qui régnaient entre les hussards, l’aventure du médecin Pérreau met bien en évidence les carences financières du régiment et les défauts de payement de solde. A ceci se rajouta l’état misérable des uniformes que le colonel signala au général de la 13ème division militaire à Brest. Mais si cela inquiéta le colonel, il n’en fut pas de même de l’administration de la guerre et du général Hoche, qui furent relancés par le général de la 13ème division militaire, le 27 frimaire an V, afin que ceux-ci délivrent des fonds pour renouveler les tenues.

A l’armée :

Stationné à Redon, le régiment fut ramené à quatre escadrons le 20 thermidor an IV. En germinal an V, il amalgama les chasseurs à cheval de la Vendée, organisés à Cholet en brumaire de la même année par Hoche à partir des compagnies des guides de l’armée de l’Ouest. En l’an VII, le régiment participa à l’expédition d’Irlande, durant laquelle le brigadier Ponsonnet, blessé d’un biscaïen, ne quitta pas son poste à bord du Hoche, et exhorta les membres de l’équipage à continuer la lutte et ne pas amener le pavillon. Néanmoins le régiment fut en grande partie capturé par les Anglais. A son retour, le 12e de hussard fut placé à l’armée de réserve de Dijon puis à l’armée d’Italie. Le commandement du régiment était vacant. François Fournier-Sarlovèze se présenta alors pour obtenir la place de colonel. Reconnu inapte par le ministre de la guerre, il essuya un refus. En bon hussard, il ne laissa pas facilement tomber l’affaire et se fit confectionner une tenue de colonel du 12ème de hussards et lors d’une manœuvre du régiment, il se présenta au front des troupes et en prit la direction.

« Superbe cavalier, officier rempli de ressources, d’audace et de savoir, il se montra si familiarisé dans les évolutions qu’à son retour, il n’eut pas de peine à être élu leur chef par les officiers et par les hussards » [14].

Lors du franchissement du col du Grand Saint-Bernard le 12ème de hussards, fut commandé par Fournier-Sarlovèze, brigade du général Rivaud[1]. Il servit à l’avant-garde et contribua à la victoire de Montebello, achevant la bataille de Marengo.

Des hussards aux dragons :

En 1802, le régiment était à l’armée d’Observation. Inspecté par Kellermann, à Lanciano, le régiment était dans le plus grand dénuement. Pour Kellermann la faute devait en être imputée à son colonel :

« cela tient à son chef Fournier, dont le système est qu’un régiment de hussards n’a besoin, ni d’instruction, ni d’administration, ni de discipline ».

Jugement sévère du général, ancien conventionnel et ministre de la Guerre, qui n’accepta sans doute toujours pas la manière cavalière dont Fournier s’était arrogé le commandement du régiment. En 1803, le régiment stationna en Helvétie. Son habillement était alors au complet, mais les couleurs des draps étaient dépareillées, ce que constata le général Klein lors d’une inspection à Soleure. En juin, la compagnie d’élite fut formée. Elle arbora le shako d’oursin, signe distinctif de son rang.

Le 1er vendémiaire an XII, il deviet 30ème régiment de dragons [15]. La transformation du régiment ne plut pas à Fournier-Sarlovèze ni à ses hommes qui « ne voulaient pas changer leur pelisse pour une clarinette » [16], autrement dit le fusil modèle 1777 modifié an IX pour les dragons. En raison de ce refus de changement, Fournier-Sarlovèze fut appelé à Paris et remplacé à la tête de son régiment. C’est à Berne que les hussards devinrent dragons, en octobre.

En novembre, une inspection révéla un régiment dans le plus grand dénuement : n’ayant pas encore reçus le drap vert des dragons mais ayant déjà rendus les pelisses, les manteaux et les surtouts, les nouveaux dragons furent obligés de faire l’exercice en gilet d’écurie, ou en dolman, avec leurs carabines en lieu et place du fusil de dragons. En 1804, le régiment était de retour en France. Il fut inspecté par le général Moulin qui apprit au ministère que le 30ème de dragons était encore habillé du dolman. Ce dolman, par manque de drap vert fut même porté en concurrence avec le casque de dragon. En avril 1805, à Lyon, Napoléon remarqua que deux escadrons du régiment qui lui fournirent l’escorte n’étaient pas en grand uniforme mais en frac. Cantonné à Lyon, le régiment fut inspecté en juillet par le général Duhesme qui constata que 300 dragons seulement avaient l’habit de l’arme et que le reste des hommes du régiment portaient le surtout. Ils ne disposaient que de 342 selles de dragons, le reste étant à la hussarde. Quant à la compagnie d’élite, elle arbora fièrement son shako flamme en place et lieu du bonnet d’ours sans plaque.

Notes :

[1] Le 5 mars 1793, par un décret de la Convention nationale, les compagnies des hussards de la mort et de l’égalité réunies sont incorporés aux hussards de la Légion de l’armée du midi dite Légion des Alpes. Les chasseurs à cheval de la légion Rosenthal réunis au précédent formeront le 13e régiment de chasseurs à cheval. Le 25 mars, la Convention décréta que le corps des hussards de la Liberté de l’armée de Belgique était compris dans les régiments de hussards sous le numéro 10.  Le 3 mai, la Convention prit un décret qui ordonna aux officiers, sous-officiers et hussards composant les trois premières compagnies du 10ème régiment de hussards dit de la Liberté de rejoindre incessamment leur corps, car ils avaient été licenciés arbitrairement par Dumouriez.

[2] Parmi ces neuf officiers, cinq étaient des hauts officiers (capitaine, chef d’escadron et colonel).

[3] Le 13 mars 1793 un décret déclare les hussards Noirs du nord à la solde de la République : vingt-cinq sous par jour et armé par le ministre de la guerre.

[4] Etat nominatif des officiers du 12ème de hussards, 20 nivôse an III. S.H.A.T. Xc 259.

[5] Dolman marron avec tresses et galons blancs. Cinq rangées de boutons blancs.

[6] Le 13ème de hussard, lors de sa présence dans l’Ain, en l’an III, était équipé de sabres similaires à montures de fer.

[7] Il semble que le troisième escadron était absent.

[8] Le colonel, un chef d’escadron, le trésorier, huit capitaines, neuf lieutenants et quinze sous-lieutenants.

[9] Un sous-lieutenant fut déclaré nul et hypocrite.

[10] Six étaient sous-lieutenant, quatre lieutenants et un capitaine.

[11] Lettre du médecin Pérreau au conseil d’administration du 12e de hussard, Fontenay le Peuple, 8 prairial an IV. Collection de l’auteur.

[12] Lettre du sous-lieutenant Dufault au médecin Pérreau, Redon, 24 messidor an IV. Collection de l’auteur.

[13] Lettre du médecin Pérreau au général Hédouville, Fontenay le Peuple, 25 thermidor an IV. Collection de l’auteur.

[14] Brunon (Raoul et Jean) : Le 12e régiment de hussards in Carle Vernet la Grande Armée, 4e série, Marseille, n.d.

[15] Le 30e de dragons reçut quatre aigles et guidons modèle Challiot en 1804. En 1812, quatre aigles étaient en service. Il conserva son aigle et son étendard après la retraite de Russie.

[16] Brunon (Raoul et Jean) : Le 12e régiment de hussards in Carle Vernet la Grande Armée, 4e série, Marseille, n.d.

Chefs de brigade[2] :

Au 9 novembre 1799 : chef de brigade Fournier,

En mai 1800 : chef de brigade Jean Dupré.

Portraits :

Adrien-François Bruno, né à Pondichéry, le 10 juin 1771, fils de M. de Bruno, introducteur des ambassadeurs près Monsieur, frère du roi Louis XVI. S’enrôlé dans la cavalerie de la Nièvre, incorporé, depuis, dans le 4ème de hussards, sous-lieutenant au 11ème régiment de hussards, puis lieutenant et capitaine, il protégea, en l’an VII, la retraite de l’armée après la bataille de Vérone, et soutint avec cent chevaux, pendant une journée, l’attaque de forces décuplées. Chef d’escadron au 12ème de hussards (1801), major au 10ème de chasseurs à cheval, puis aide-de-camp de Louis-Bonaparte, roi de Hollande, lieutenant-général et Grand écuyer de la couronne, et, après l’abdication de Louis, replacé dans les cadres de l’armée française comme général de brigade (11 novembre 1810). Commandant provisoire de la 5ème division de cuirassiers, et, après la bataille de la Moskova où il se distingua, commandant de la 1ère division de cuirassiers. Après la retraite de l’armée jusqu’à l’Elbe, il commanda la cavalerie du 5ème corps d’armée sous les ordres de Lauriston, puis celle du 2ème corps commandée par Victor. Cette dernière était composée de deux régiments de hussards westphaliens, du 11ème d’infanterie légère, de 500 Cosaques polonais et de deux pièces de canon. Attaqué dans Reichenbach par les armées russes et prussiennes, les deux régiments de hussards westphaliens passèrent à l’ennemi, mais le général Bruno parvint à se maintenir dans sa position. Envoyé en observation sur les bords de la Floë, à la suite de la bataille de Dresde, il fut fait prisonnier, et resta en Hongrie. Après le 20 mars 1815, le maréchal Davout donna au général Bruno la brigade de cavalerie du corps du comte d’Erlon. Après les désastres de Waterloo, il rentra malade dans ses foyers. Pendant la Restauration, il commanda l’Hérault sous le ministère du maréchal Saint-Cyr, et la Moselle sous le ministère Latour-Maubourg. Mis en disponibilité par le maréchal Soult, il fut rappelé en 1832 pour commander les Vosges, et fut mis à la retraite en 1833. Commandeur de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis et décoré de l’ordre de Charles III.

Maréchal des logis Riboton, il se distingua le 11 janvier 1800 au combat de Bassano où avec hussards il chargea et fit prisonniers 11 ennemis, capturant 12 chevaux porteurs de bagage.

 Article de Jérôme Croyet très légèrement augmenté par Laurent B.

 sehri

[1] Emile Simond, Le 28ème régiment de ligne, p. 77.

[2] Danielle et Bernard Quintin, Dictionnaires des Chefs de brigade et des capitaines de Vaisseaux du Premier Consul Bonaparte, p. 44.