Le général Cambray, héros anonyme de la Trebbie

Général CambrayAlexis-Aimé-Pierre Cambray, né le 8 avril 1762, à Douai dans le Nord, fils d’Alexis-Romain-Ignace-Joseph épicier et mandelier et d’Antoinette Dirique. Il entra au service dans la garde nationale de Douai (juillet 1789), capitaine de chasseurs (10 octobre 1790), il avait fondé un club des Amis de la Constitution, puis se rendit à Paris où il s’enrôla dans le bataillon de la garde nationale de la section du Louvre (1er mars-1er décembre 1791). Il fut envoyé à l’armée du Nord, capitaine des guides de cette armée (29 avril 1792), vaguemestre-général de l’armée (8 mai), capitaine au 22e régiment de chasseurs à cheval (16 mars 1793), chef de bataillon (15 mai), il fut envoyé à l’armée des Côtes de Brest, chef de brigade (30 septembre), puis général de brigade (28 novembre 1793), servant dans l’Ouest, puis à l’armée des Pyrénées-Occidentales (4 prairial an II) et de nouveau à l’armée des Côtes de Brest (3 vendémiaire an III) et à l’armée de l’Ouest (novembre 1795-1797), il servit durant la bataille de Quiberon (été 1795), défendant avec 1 500 hommes l’île de Noirmoutier, il subit un blocus de la flotte anglaise et tint ferme dans l’île jusqu’à que le siège soit levé (28 septembre). Commandant le département de la Manche (23 avril 1797), il se livra à la lutte contre la chouannerie et la contre-révolution, passa ensuite dans la Sarthe (14e division militaire), servant dans la 22e division (8 mai), il arriva à Mamers et fut fêté par la municipalité (1er juillet). Il passa au commandement du département du Loir-et-Cher, il fut fêté de nouveau à Grand-Lucé (24 septembre), puis à Saint-Calais (25 septembre), planta un arbre de la Liberté à Ecommoy (12 octobre), nommé commandant de la 13e division militaire à Rennes (octobre), il quitta le Mans (novembre), mais fut aussitôt rappelé au Mans (20 novembre), mais il fut destitué et mis en réforme (30 mars 1798). il fut rappelé au service à l’armée d’Italie (4 mai), puis à l’armée de Naples, sous le général Macdonnald. Nommé commandant de l’île de Malte, général de division (il ignora sa nomination qui arriva après sa mort), il fut bloqué dans le port d’Ancône, il raconte dans une lettre à son ami René Bottu dans la Sarthe l’aventure (2 janvier) :

« Après avoir été pendant 34 jours le jouet des vents et des tempêtes et d’une mer orageuse, traîné par les vagues d’écueil en écueil, jeté tantôt sur les côtes de Naples, tantôt sur celles de la Dalmatie, nous avons été forcés de rentrer à Ancône. La division qui portoit les troupes sous mes ordres manquait absolument d’eau et de vivres pour les troupes de passage. Nos malheureux vaisseaux faisaient 18 pouces d’eau par heure. J’avais deux compagnies de chasseurs de la 7e demi-brigade légère de service en permanence pour pomper […] enfin nous en avons été quitte pour la peur, beaucoup de mal et de fatigues. Mais tout ceci ne se compte pas et ne serait encore rien si cela avait été utile à la République »1.

Il ne put rejoindre, aussi retraita-t-il avec l’armée servant à la bataille de la Trebbia (17-19 juin). Il fut grièvement blessé et bientôt fait prisonnier à Borgo San Antonino en chargeant à la tête de ses hommes, les coalisés le transportèrent à Plaisance où il mourut le 2 juillet 1799 (ou le 3), des suites de ses blessures.

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Article de Laurent Brayard, iconographie Bibliothèque Nationale de Paris.

1 La Révolution dans la Sarthe et les départements voisins, tome 4, 1909, page 197.

L’armée de Batavie l’armée Gallo-Batave

Créée avec les forces de l’ancienne armée du Nord stationnées dans la République Batave, par un arrêté du 5 novembre 1798, elle devint l’armée de Batavie par un autre décret du 23 septembre 1799. Cette armée dut faire face à une invasion coalisée anglo-russe, les Russes étant débarqués au Helder. Par les victoires d’Alkmaer et de Castricum, les 19 septembre et 6 octobre 1799, Brune repoussa l’invasion avec l’armée de Batavie. Le 24 novembre 1800, elle prit la dénomination d’armée gallo-batave. Par la suite, une convention fut signée entre la République française et la République batave, à la Haye, le 29 août 1801 :

« Au nom du peuple français, les consuls de la République française, ayant vu et examiné la convention conclue, arrêtée et signée, le 11 fructidor an 9 de la République française (29 août 1801), par le citoyen Charles François Pierre Augereau, général en chef des troupes françaises et bataves en Batavie, en vertu des pleins pouvoirs qui lui avaient été conférés à cet effet avec le citoyen Jacob Spoors, ministre de la Marine de la République batave, également muni de pleins pouvoirs, de laquelle convention la teneur suit : le Premier Consul de la République française, étant disposé à avoir égard aux réclamations réitérées, faites par le gouvernement batave, pour la diminution des frais excessifs, occasionnés par l’entretien des troupes françaises employées jusqu’à ce jour dans la République batave, a nommé pour traiter cet objet sous sa ratification, le citoyen Charles-François-Pierre Augereau, général en chef des troupes françaises et nationales de la République batave, et le directoire exécutif de cette dernière république a nommé de son côté, pour le même objet, sous son approbation et sous la ratification du corps législatif, le citoyen Jacob Spoors, ministre de la Marine, remplissant aussi en ce moment les fonctions de ministre de la Guerre, lesquels après échangé leurs pleins pouvoirs, ont arrêté les articles suivants :

Art I : le corps de troupes françaises, qui restera, en vertu des présents articles, employés comme auxiliaire au service de la Batavie, sera composé de cinq demi-brigades d’infanterie, et de cinq compagnies d’artilleries, les dites demi-brigades, ne pourront dans leur complet, excéder le nombre de 2 000 hommes chacune et chaque compagnie d’artillerie le nombre de 95 hommes, ces demi-brigades et compagnies d’artillerie seront spécialement désignées, et ne pourront être remplacées, en tout ou en partie, que du consentement des deux gouvernements.

Art II : Ces troupes, prises du nombre de celles qui se trouvent actuellement en Batavie, y resteront comme auxiliaires jusqu’à la conclusion définitive de la paix avec l’Angleterre.

Art III : En cas de nécessité, le corps auxiliaire de troupes françaises en Batavie pourra être augmenté, bien entendu pourtant, que cette augmentation n’aura lieu que du consentement des deux gouvernements, et d’après la demande préalable du gouvernement batave.

Art IV : les troupes françaises, employées comme auxiliaires en Batavie, ainsi que les troupes bataves, ne recevront leurs ordres que du gouvernement batave, par l’organe du Ministre de la guerre, elles s’y conformeront en tout point, ainsi qu’à la présente convention, arrêtée entre les deux gouvernements.

Art V : Au cas que les troupes françaises se trouvent réunies en garnison avec les troupes bataves, elles seront commandées par l’officier supérieur en grade, et en cas d’égalité de grade toujours par l’officier français, les généraux de brigade français en pourront être jamais commandés que par des généraux de division bataves duëment brevetés.

Art VI : si les corps administratifs requièrent assistance militaire pour garantir le repos public, et pour protéger les personnes et les propriétés, tout commandant français ou batave accordera cette assistance sans délai.

Art VII : dans aucun cas, les troupes françaises et bataves n’agiront sans une réquisition préalable, soit de la part du gouvernement, soit de celle du corps administratif du gouvernement, soit de celle des corps administratifs bataves, hors celui, où, par quelque violence ou sédition, les dits corps administratifs se trouveraient dans l’impossibilité de se réunir et de donner les ordres nécessaires, en pareil cas, l’officier français, chargé du commandement, sera tenu de prendre les mesures convenables, pour rétablir l’ordre et la tranquillité publique, et obligés d’en donner sur-le-champ avis au gouvernement batave, ou à celui de ses supérieurs à qui de droit, et de se remettre aux ordres des corps administratifs dès que ceux-ci pourront agir en pleine liberté.

Art VIII : Les militaires français ne s’immisceront point dans les discussions qui pourraient avoir lieu entre les habitants du pays et sur les affaires publiques.

Art IX : il sera attaché au dit corps de troupes auxiliaires pour son commandement, un général de division, avec son état-major, et trois généraux de brigade, avec leurs états-majors particuliers, le tout suivant les tableaux, qui en seront faits et insérés dans le règlement particulier, qui sera arrêté pour la formation, le paiement, la subsistance, l’administration, les revues, enfin pour l’entretien général et tout ce qui a rapport aux détails, concernant les troupes françaises, qui resteront en Batavie en vertu de la présente convention.

Art X : Les troupes françaises seront payées régulièrement tous les mois, le mode de paiement sera fixé ultérieurement par le règlement sus-mentionné.

Art XI : La République batave se charge de pourvoir au traitements des malades et blessés, et d’entretenir à cet effet les hôpitaux nécessaires, pour contenir le nombre de malades qui sera fixé par un règlement particulier concernant cette administration : ces hôpitaux seront gérés et servis par des employés, officiers de santé et infirmiers français.

Art XII : par la présente convention sont annulés entièrement et regardés comme non avenus les articles convenus, signés à la Haye, le 9 thermidor an 3 (27 juillet 1795)1 ».

Elle reprit le 10 avril 1801, le nom d’armée de Batavie, et fut supprimée le 23 octobre 1801, suite à un traité signé avec la République Batave. Par la suite une division française forte de 10 500 hommes passa à la solde de cette dernière sous son propre commandement.

armée de Batavie

Généraux en chef :

Général Brune de sa création au 27 novembre 1799.

Général Kellermann provisoirement.

Général Desjardin provisoirement.

Général Augereau du 27 janvier au 28 août 1800.

Général Barbou par intérim

Général Augereau du 7 septembre au 23 novembre 1800. Puis à nouveau Augereau sous la dénomination d’armée gallo-batave, jusqu’à sa dissolution en 1801.

Armée gallo-batave

Armée gallo-batave au 1er janvier 1801 :

Elle se composait de la 49ème et 98ème de ligne, des 11ème, 27ème et étrangement 29ème légère que Belhomme signale à la fois dans cette armée et à l’armée d’Italie. Il est probable qu’il y ait une confusion avec la 26ème ou que la 29ème était partagée entre les deux armées. Elle se composait aussi de la légion des Francs du Nord et d’une partie des troupes bataves.

Armée de Batavie au 1er janvier 1801 :

Elle se composait de la 17ème et 55ème de ligne, des 1er et 2ème bataillons de la 21ème de ligne, de la 18ème légère et du reste des troupes bataves.

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Article de Laurent Brayard

1 Supplément au recueil des principaux traités d’alliance, de paix, de trêve, de neutralité, de commerce, de limites, d’échanges conclus par les puissances de l’Europe tant entre elles qu’avec les puissances et états dans d’autres parties du monde depuis 1761 jusqu’à présent, précédé des traités du XVIIIe siècle antérieurs à cette époque et qui ne se trouvant pas dans le corps universel diplomatique de Messieurs Dumont et Rousset et autres recueils généraux des traités par George-Frédéric de Martens, tome 2, Gottingue, 1802.

Le général Jean Hardy, des volontaires à l’hécatombe de Saint-Domingue

général Jean HardyJean Hardy, naquit à Mouzon dans les Ardennes en 1762. Soldat au régiment ci-devant Monsieur (1783), caporal (1785), sergent (1786), Fourrier (1787), démissionnaire (mai 1792) et devint adjudant-major dans la Garde nationale d’Épernay. Capitaine au 8e bataillon de la Marne (28 juillet), il servit à Valmy, et devent lieutenant-colonel du 8e de la Marne (23 septembre). Il servit à l’Armée des Ardennes (1793 à 1794). Élu lieutenant-colonel du 7e de la Marne (7 juillet 1793), il servit à Wattignies (16 au 18 octobre), puis à la défense de Philippeville. Général de brigade (16 novembre), il força les gorges de Bossus-les-Walcourt (26 avril 1794), prit Thuin (10 mai), servit à la division Marceau et s’empara de Fontaine-l’Évêque (25 mai). Il prit part au siège de Charleroi (28 mai), défendit le passage de la Sambre à Monceau (3 juin) et servit à Fleurus (26 juin). Armée de Sambre-et-Meuse, division Marceau, il servit au siège de Maëstricht, puis à celui de Mayence (1794-1795). Commandant la division Marceau, à la mort du général (septembre 1796), puis une brigade dans la division Ligniville (octobre). Il tint tête à l’ennemi dans le Hunsrück, et y fut grièvement blessé (26 novembre). Commandant la 5e division de l’armée (janvier 1797), puis la 4e de l’Armée de Mayence (décembre). Il servait sous Sainte-Suzanne à Strasbourg (1798), destitué mais réintégré, il passa à l’Armée d’Angleterre puis servit durant la 2e Expédition d’Irlande. Le 15 juillet, il mit la voile pour l’Irlande, et devint commandant des troupes sur l’escadre de Bompart (16 septembre). Fait prisonnier par les Anglais sur le vaisseau le Hoche (12 octobre), et échangé (décembre). Armée de Mayence, puis du Danube, général de division (1799). A l’Armée d’Helvétie où il commandait la 6e division, commandant à Mayence, puis inspecteur aux revues (octobre 1800). Blessé au combat d’Ampfing (1er décembre). Général de division à l’Armée de Saint-Domingue, il partit de Brest et débarqua à l’Ouest du Cap Français (5 février 1802). Entra dans la ville le lendemain, commandant la division du Nord ou 3e division (mars). Obtint la soumission du général noir Christophe (fin avril). Il mourut des fièvres au Cap Français, le 29 mai 1802.

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Représentants du Peuple en mission auprès des armées, 1793-1794

Représentants du Peuple auprès des armées 1793 :

  1. Armée du Nord : Gasparin, Duhem, Delbret, Carnot, Courtois, Cochon, Lequinio, Salengros, Bellegarde, Duguesnoy et Cavaignac.

  2. Armée des Ardennes : Delaporte, Hentz, Deville et Milhaud.

  3. Armée de la Moselle : Soubrany, Maribou-Montant, Maignet et Levasseur.

  4. Armée du Rhin : Rewbel, Merlin de Thionville, Hauffmann, Ruamps, Pflieger, Duroy, Louis, Laurent, Ritter et Ferry.

  5. Armée des Alpes, Albitte, Gauthier, Nioche et Dubois-Crancé.

  6. Armée d’Italie : Barras, Beauvais de Paris, Despinassy et Pierre Payle.

  7. Armée des Pyrénées-Orientales, Fabre de l’Hérault, Leyris, Bonnet de l’Hérault, Projean.

  8. Armée des Pyrénées-Occidentales, Féraud, Isabeau, Carreau, Chaudron-Rousseau.

  9. Armée des Côtes de la Rochelle : Carra, Choudieu, Garnier de Saintes, Goupilleau, Mazade, Treillard.

  10. Armée des Côtes de Brest : Alquier, Merlin, Gillet et Sevestie.

  11. Armée des Côtes de Cherbourg : Prieur de la Marne, Prieur de la Côte d’Or, Romme, Lecointre de Versailles.

  12. En Corse : Salicetti, Delcher, Lacombe-Saint-Michel.

  13. Département de la Loire-Inférieure, Coustard.

Représentants du Peuple auprès des armées, pour la levée extraordinaire de chevaux, 17 brumaire an 2 :

  1. Armée du Nord, Bollé,

  2. Armée des Ardennes, Phiéger,

  3. Armée de la Moselle, Faure,

  4. Armée du Rhin, Durpi,

  5. Armée des Alpes, Petit-Jean,

  6. Armée d’Italie, Delbret,

  7. Armée des Pyrénées-Orientales, Bentabolle,

  8. Armée des Pyrénées-Occidentales, Cavaignac,

  9. Armée de l’Ouest, Lakanal,

  10. Armée des Côtes de Brest, Alquiar,

  11. Armée des Côtes de Cherbourg, Guillemardet,

  12. Armée intermédiaire, Vidalin.

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Les Corsaires sous la Révolution et l’Empire, 1789-1815

La prise du Kent par SurcoufCe modeste travail de la SEHRI s’attache à faire un décompte des navires corsaires ayant servi dans la marine française durant la Révolution et l’Empire. Cette période fut riche en exploit de nos corsaires, l’histoire retentit bien sûr du nom de Surcouf, le plus célèbre d’entre eux, par ailleurs le plus chanceux et qui ne fut jamais pris. L’homme s’empara de dizaines de navires anglais, puis devînt armateur d’autres navires corsaires, terminant riche et respecté, célèbre aussi pour le fameux duel qu’il livra contre une quinzaine d’officiers prussiens de l’armée d’occupation, qu’il amena à la raison. Si le thème des corsaires a passionné, il n’y a pas, ou peu de travaux généraux qui abordent le sujet dans sa largeur et sur toute la période. Nous avons tenté d’établir une première liste avec des chiffres épars, donnés ici ou là dans des ouvrages anciens. Jules Lecomte et Fulgence Girard indiquent par exemple qu’en 1793, la ville de Marseille lança 33 navires corsaires, que Saint-Malo en lança 17, que Le Havre en lança 28 et que Dunkerque en lança 281.

Actif (?-1800-?), il fut capturé par les Anglais (1800),

Actif (?-1804-?),

Adolphe (?-1803-?),

Affamé (?-1793-?), il fut capturé par les Anglais (1793),

Africaine (?-1793-?),

Afrique (?-1793-?),

Aimable-Marie (?-1793-?),

Alerte (?-1796-?), il fut capturé par les Anglais (1796),

Alerte (?-1800-?),

Amérique (?-1793-?),

Ami-des-Lois (?-1793-?),

Antigeorge (?-1793-?),

Apollon (?-1797-1800-?), il fut capturé par les Anglais (1800),

Argus (1798-1799-?), il fut pris par les Anglais (1799),

Ariège (?-1800-?),

Asie (?-1793-?),

Bellilois (?-1800-?),

Bellone (?-1800-1803-?),

Blonde (?-1804-?), il fut capturé par les Anglais (1804),

Boulonnais (?-1803-?),

Brave (?-1804-?), il fut capturé par les Anglais (1804),

Brave Marseillais (?-1793-?),

Castor (?-1797-?), il fut capturé par les Anglais (1797),

Catherine-Rose (?-1793-?),

Charlotte (?-1793-?),

Chasseur (?-1807-?),

Chéri (?-1798), il fut coulé par les Anglais,

Citizen Genêt (?-1793-?),

Citoyen (?-1793-?), capturé par une frégate espagnole (1er avril 1793),

Citoyenne Française (?-1793-?),

Club de Marseille (1793-?),

Concurrent (?-1795-?),

Confiance (?-1800-?),

Contre-Amiral-Magon (?-1803-?),

Convention (?-1795-?), capturé par les Anglais (1795),

Custice (?-1793-?),

Custine (?-1793-?),

Décidé (?-1807-?),

Diable à Quatre (1792-1800-1805), il fut capturé par les Anglais (1800), incorporé dans la Royal Navy, sous le nom de Diable Imogen.

Dorade (?-1797-?), il fut capturé par les Anglais (1797),

Dorade (?-1803-?),

Dromadaire (?-1805-1807-?), il fut pris par les Anglais à Montevideo (1807),

Duc de Dantzig (?-1808-1812), perdu en mer (1812),

Duguay-Trouin (?-1793-?),

Emprunt Fossé (?-1798-?), il fut pris par les Anglais (1798),

Entreprenant (?-1793-?),

Entreprise (?-1796-?),

Éole (?-1800-?),

Équivoque (?-1805-?), navire anglais capturé et transformé en corsaire français (1804),

Espérance (?-1793-?),

Espérance (?-1813-?),

Étoile (?-1807-?),

Europe (?-1793-?),

Fantaisie (?-1796-?), il fut capturé par les Anglais (1796),

Favorite (?-1800-?),

Françoise-Marie (?-1793-?),

Franklin (?-1796-?), il fut capturé par les Anglais (1796),

Frédéric (?-1793-?),

Furet (?-1793-1799-?), il fut capturé par les Anglais (1799),

Gazelle (?-1811-1812-?),

Gironde (?-1799-1800-?), il fut capturé par les Anglais (1800),

Glaneur (?-1807-?),

Grand Bonaparte (?-1798-?),

Grand Décidé (?-1800-?), capturé par les Anglais (1800),

Hasard (?-1799-?),

Hasard (?-1803-1804-?),

Héros (?-1803-?),

Heureuse Rencontre (?-1805-?),

Heureux Spéculateur (?-1799-?),

Hirondelle (?-1799-?), capturé par les Anglais (1799),

Huron (?-1800-?),

Hoop (?-1803-1804-?),

Inabordable (?-1793-?),

Inconstant (?-1793-?),

Insurgent (?-1793-?),

Jean Bart (?-1795-?), il fut capturé par les Anglais (1795),

Jeune Amélie (?-1793-?),

Légère (?-1802-?),

Les Deux-Frères (?-1793-?),

Levrette (?-1793-?),

Malouin (?-1793-?),

Mars (?-1799-?),

Minerve (?-1800-?),

Mouraille (?-1793), il fit naufrage dans le golfe du Lyon (1793),

Mucius Scaevola (?-1799-?), il fut capturé par les Anglais (1799),

Olivette (?-1794-?), il fut capturé par les Anglais aux Seychelles (1794),

Oncle Thomas (?-1803-1804-?),

Petit Tonnerre (?-1795-?), il fut capturé par les Anglais (1795),

Phoenix (?-?), il fut capturé par les Anglais (en ou après 1810),

Pichegru (?-1796-?), HMS Hay capturé par les Français et rebaptisé Pichegru,

Poisson-Volant (?-1803-?),

Prend-Tout (?-1793-?),

Proserpine (?-1803-1804-?),

Prosper (?-1803-1804-?),

Psyché (?-1803-1804-?),

Républicain (?-1793-?), de Dunkerque,

Républicain (?-1793-?), de Saint-Malo,

Républicaine (?-1793-?),

Républicaine (?-1799-?),

Resource (?-1798-?), capturé par les Anglais (1798),

Revanche (?-1800-?), capturé par les Anglais (1800),

Révolution (?-1794-?),

Rusée (?-1798-?), capturé par les Anglais (1798),

Saint-Pierre (?-1793-?),

Sandwich (?-1798-?),

Sans-culotte (?-1793-1797-?),

Sans-Pareil (?-1793-?),

Succès (?-1797-?), il fut capturé par les Anglais (1797),

Tarquin (?-1793-?),

Telfikan (?-1793-?),

Terrailluse (?-1800-?),

Tonnant (?-1793-?),

Triton (?-1797-1798-?), il fut pris par les Anglais (1798),

Uni (?-1798-1802),

Unité (?-1797-?), il fut capturé par les Anglais (1797),

Vaillant (?-1793-?),

Vainqueur (?-1793-?),

Vendangeur (?-1803-?),

Vengeance (?-1800-?), il fut pris par les Anglais (1800),

Vengeance (?-1803-?),

Vengeur (?-1803-?),

Victoire (?-1803-?),

Vive le Son (?-1793-?),

Voltigeur (?-1803-1804-),

Vrai Patriote (?-1793-?),

126 navires corsaires.

Surcouf

Notes et liste de Laurent Brayard

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1 Jules Lecomte et Fulgence Girard, Chroniques de la Marine française, 1789 à 1830, 1836, p. 59.

Le baron Lacoste, un vieux soldat drômois de la Révolution

Clément-Jean-Étienne baron de Lacoste, naquit à Romans dans la Drôme en 1773. Volontaire au 9ème bataillon de la Drôme (12 août 1792), ce qui ne correspond en réalité qu’à sa date d’engagement comme volontaire et non pas à son entrée dans le bataillon formé plus tard après réunion des compagnies. Il servit avec le bataillon à l’Armée des Alpes et fut élu lieutenant (17 novembre). Il servit au siège de Toulon (décembre 1793), et fut blessé d’un coup de feu à la mâchoire à l’assaut de la redoute du Petit-Gibraltar (17 décembre). Adjudant-major (février 1794), il passa avec la 1ère demi-brigade provisoire autre à l’Armée des Pyrénées-Orientales. Il fut blessé d’un coup de feu à la jambe au combat de Saint-Laurent de la Mouga (13 août). Il passa ensuite à la 84ème demi-brigade provisoire de ligne (février 1796), devenue par tirage au sort 25ème demi-brigade de ligne. Il servit à l’Armée d’Italie (1795-1798), capitaine à la 2ème demi-brigade légère (octobre 1797), puis en Suisse, en Égypte, Armée de Syrie (1799). Il fut blessé à l’assaut de Saint-Jean d’Acre (28 mars), d’un coup de feu. Nommé chef de bataillon (2 octobre), il eut la jambe droite fracturée par un boulet à la bataille de Canope (21 mars 1801). Rentré en France, il tint garnison à Genève (1801 à 1803). Colonel du 27ème régiment léger (30 mars 1807), il servit dans la 3ème division Vialatte 1er corps d’armée en Pologne. Combattit à Spanden (5 juin), passa en Espagne (1808), brigade Pacthod, division Vialatte, il se signala à Valmaceda (5 novembre), à Espinosa (10 novembre), et à Uclès (13 janvier 1809). Baron de l’Empire (1809), commandant de la Légion d’honneur (1811), général de brigade (30 mai 1813), adjudant-général de la garde impériale (4 septembre), il commanda une brigade de la 1ère division de la Jeune Garde (décembre), puis la levée en masse du département de la Marne. Il fut fait prisonnier à Reims (12 mars 1814). Il mourut à Paris le 27 avril 1814.

général Lacoste

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Le général Bon,de l’obscurité à la gloire de l’armée d’Italie

général Bon 3Louis-André Bon né à Romans dans la Drôme le 25 octobre 1758. Soldat au régiment ci-devant Bourbon (1776), obtînt son congé (1784) et rentra chez lui. Élu lieutenant-colonel du 1er bataillon de grenadiers de la Drôme (12 août 1792), il servit à l’Armée des Alpes. Lieutenant-colonel commandant le 9ème bataillon de la Drôme (janvier 1793), il servit ensuite au siège de Toulon (décembre). Envoyé à l’Armée des Pyrénées-Orientales avec Dugommier (1794-1795). Commandant le 4ème bataillon de chasseurs de l’Armée des Pyrénées-Orientales (23 mars 1794), chef de brigade (avril), et il servit au combat de la fonderie de Saint-Laurent de la Mouga, et s’empara de Campredon (6 juin). Il servit sous Augereau à la bataille de Saint-Laurent de la Mouga, où il fut blessé (13 août). Blessé à nouveau à la bataille de la Montagne noire (20 novembre). Nommé quatre jours plus tard général de brigade, il fut employé à la division Augereau et combattit à Sistella (5 mai 1795). Il décida par ses bonnes dispositions de la victoire de Schérer sur la Fluvia (15 juin) et passa en Italie avec la division Augereau (juillet). Il prit part à la bataille de Saint-Georges (15 septembre 1796), fut blessé en entraînant ses hommes pour passer le petit pont d’Arcole (16 novembre). Il servit ensuite àgénéral Bon Anghiari (14 janvier 1797), à la Favorite (16 janvier), et commanda l’arrière-garde de la division Guieu (14 mars). Il servit au Tagliamento (16 mars), et la prise du fort de Chiusa di Pletz (22 mars). Il remplaça Guieu à la tête de la 2ème division (juin). Commandant la 8ème division militaire de Marseille (octobre), il fit cesser les désordres, dissipa à Tarascon une bande d’insurgés (décembre). Employé à l’Armée d’Angleterre (janvier 1798), il fut envoyé à Marseille puis à l’Armée d’Orient (mars). Il commanda une brigade formée des 9ème et 85ème demi-brigades de ligne, division Reynier. Nommé général de division (mai), il se distingua à la prise d’Alexandrie (2 juillet), à la bataille des Pyramides (21 juillet), s’empara du camp des Turcs à Embabeh et devint commandant au Caire (21 octobre). Il partit pour occuper Suez (2 novembre), y entra (8 novembre), et prit part à l’expédition de Syrie (1799). Il servit à la prise du fort d’El-Arisch (9 février), puis au siège de Saint-Jean d’Acre. Il quitta le camp (14 avril), et prit sa part dans la victoire du Mont-Thabor (16 avril). Revenu au siège de Saint-Jean d’Acre, il entraîna ses soldats aux assauts sanglants des 7 et 10 mai. Dans l’assaut du 10 mai, il fut atteint d’une balle dans le ventre et mourut des suites de ses blessures à Attit près de Caïffa en Syrie, le 19 mai 1799.

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Les frégates de la Marine française sous la Révolution et l’Empire, 1789-1815

FrégateDans nos travaux modestes pour la SEHRI, voici plusieurs années que nous accumulons des notes sur les navires des flottes de la Révolution et l’Empire pour la période de 1789 à 1815. Voici donc une liste, qui demande à être corrigée, augmentée, simplement un outil de travail instantané de ce que nous savons à l’heure actuelle. Les listes de vaisseaux de ligne ont attiré l’attention des auteurs, prestigieux navires, les plus grosses unités de la flotte. Les frégates sont moins connues, bien que les livres d’histoire de la Marine citent beaucoup d’anecdotes et d’exploits des frégates de la Marine française. C’est avec plaisir que nous accepterons aides et modifications de ce petit travail incomplet et imparfait. Parmi d’autres auteurs, Rouyer dans ses travaux sur le blocus de Brest par les Anglais indique que la flotte française se composait au début de la guerre par 75 navires de ligne, dont 55 perdus (durant les premières années), 34 capturés, et 102 frégates, dont 82 capturées par les britanniques durant la même période1.

Active (?-?),

Africaine (?-1800-1801-?), elle fut prise par les Anglais (1801),

Africaine (?-1814-?),

Aigrette (1776-?),

Alceste (1780-1802), elle fut prise par les Anglais à Toulon (1793), servit dans la Marine de Piémont-Sardaigne (1794), reprise par les Français (1794), à nouveau prise par les Anglais (1799), démantelée (1802),

Alerte (?-1799-?),

Amazone (1780-?),

Amphitrite (1766-?),

Amphitrite (1808-1809), elle fut sabordée par les Français dans le port de Fort-de-France (1809),

Amphitrite (-1814-1815-?),

Andromaque (1778-1796), elle fut détruite sur une côte,

Aréthuse (?-1792-1793-?), elle fut prise par les Anglais à Toulon,

Aréthuse (?-1812-1813-?),

Ariel (?-?),

Artémise (?-1798), elle brûla durant la bataille d’Aboukir,

Astrée (1780-1810-?),

Atalante (1768-1794-?), elle fut prise par un vaisseau de ligne ennemi en 1794,

Atalante (?-1803-1805-?),

Aurore (1781-1793), elle fut brûlée par les Anglais à Toulon,

Babet (?-1794-?),

Badine (1779-1803-?),

Barboude (?-?),

Belle-Poule (1802-1806-1816), elle fut capturée par les Anglais (1806), démantelée (1816),

Bellone (1779-1793), elle fit naufrage au large de Quiberon (1793),

Bellone (?-1794-1798-?), elle fut capturée par les Anglais (1798),

Bellone (?-1801-1806-?), elle fut capturée par les Anglais (1806),

Bellone (?-1810-?), probablement capturée par les Anglais (île de France, 1810),

Belette (1780-?),

Bienvenue (?-1794-?), elle fut prise par les Anglais (1794),

Blonde (1781-?),

Boudeuse (1766-1800), elle fut démantelée au siège de Malte (1800),

Bravoure (?-1796-1801), elle fut détruite sur une côte,

Brune (1781-1794-?),

Calliope (?-1797-?),

Calypso (?-1806-1809-?),

Carmagnole (?-1794-1800), elle fit naufrage à Flessingue,

Caroline (?-1801-1802-?),

Carrère (?-1799-1801-?), elle fut prise par les Anglais (1801),

Castor (?-1794-?), elle fut prise par les Anglais (1794),

Ceréa (1779-?),

Charente (?-1799), elle fit naufrage sur les côtes françaises,

Chiffonne (?-1801-?), elle fut capturée par les Anglais (1801),

Cigogne (?-1802-?),

Cléopâtre (1781-1793-1816), capturée au large de Guernesey par les Anglais (1793), elle servit dans la Royal Navy sous le nom d’HMS Oiseau.

Clorinde (?-1800-1811-?),

Cocarde (?-1796-1802), rebaptisée la Vertu, elle fit naufrage,

Colombe (?-1795-?),

Concorde (?-1793-1800-?), elle fut prise par les Anglais (1800),

Consolante (1774-1802), elle fit naufrage aux Antilles,

Coquette (1779-?),

Coquille (?-1798-?), elle fut prise par les Anglais (1798),

Cornélie (?-1799-1805-?),

Courageuse (1778-1799-?), elle fut prise par les Anglais (1799),

Créole (?-1800-1802-?),

Crescent (?-?),

Cybèle (?-1794-?),

Danaé (1782-?),

Daphné (?-1794-1797-?), prise sur les Anglais (1794), fut reprise (1797),

Décade (?-1798-?), elle fut prise par les Anglais (1798),

Dédaigneuse (?-1801-?), elle fut prise par les Anglais (1801),

Désirée (1796-1800-1832), elle fut capturée par les Anglais lors du raid de Dunkerque (7 juillet 1800),

Diane (?-1798-1800-?), elle fut capturée par les Anglais à Malte (1800),

Diane (?-1807-?),

Didon (?-1800-?),

Diligente (?-1794-?),

Driade (1783-?),

Égyptienne (?-1801-?), elle fut capturée à Alexandrie (1801),

Embuscade (?-1793-1798-?), elle fut capturée par les Anglais (1798),

Émeraude (1779-?),

Engageante (1766-1794-1811), elle fut capturée par une division navale anglaise (1794),

Fée (1782-?),

Félicité (?-1786-1795-?),

Fidèle (?-1795-1802-?),

Fine (1779-1793), elle fit naufrage au large de la Nouvelle-Angleterre,

Flèche (1780-?),

Fleur de Lys (1782-?),

Flore (1806-1811), elle fit naufrage,

Forte (1794-1799-1801), elle fut prise par les Anglais (1799), incorporée dans la Royal Navy, fit naufrage en mer Rouge en 1801.

Fortunée (?-1791-1794-?), elle fut prise par les Anglais à Saint-Florent,

Franchise (-1800-1801-?),

Fraternité (?-1794-1800-?),

Freedom (?-1797), navire anglais capturé, se fracassa sur une côte,

Friponne (1778-1795-?),

Furieuse (?-1800-?),

Galathée (1779-1795), elle fit naufrage,

Galathée (?-1815-1817-?),

Gentille (1778-1795-?), elle fut capturée par les Anglais (1795),

Gloire (1778-1795-?), elle fut capturée par les Anglais (1795),

Guadeloupe (?-?),

Harmonie (?-1797), elle fut détruite à la côte,

Hélène (?-1793-?), elle fut prise au large de la Sardaigne (1793),

Hermione (1778-1793), elle fit naufrage en 1793.

Hermione (1804-1808), elle fit naufrage à l’approche du port de Brest dans l’Iroise (1808),

Hortense (1803-1840), rebaptisée la Flore (1814),

Immortalité (1795-1798-1806), elle fut capturée par les Anglais (1798),

Impatiente (?-1796), elle fit naufrage dans la baie de Bantry (Irlande),

Impérieuse (?-1793-?), elle fut capturée par les Anglais (1793),

Inconstante (?-1793-?), elle fut capturée par les Anglais (1793),

Incorruptible (?-1796-1807-?),

Indépendant (?-1798-1799-?),

Insurgente (?-1793-1799-?), elle fut capturée par les Anglais (1799),

Iphigénie (?-1793), elle fut prise à Toulon par les Anglais, et livrée aux flammes,

Iphigénie (1777-1818), elle fut capturée par les Espagnols (1795), incorporée dans leur marine,

Iris (1781-1793), elle fut prise par les Anglais à Toulon et livrée aux flammes,

Iris (1780-?),

Junon (1780-1799-?), elle fut prise par les Anglais (1799),

Justice (1794-1801-?), elle fut prise par les Anglais (1801),

Loire (?-1798-1800-?), elle fut prise par les Anglais (1798),

Lutine (1779-1793-?), elle fut capturée par les Anglais à Toulon (1793),

Manche (?-1807-1810-?),

Médée (1778-1800-?), elle fut capturée par les Anglais (1800),

Méduse (1783-1796), elle fut détruite en mer,

Méduse (?-1797), elle sombra en mer,

Melpomène (?-1792-1794-1815), elle fut capturée par les Anglais à Calvi (1794),

Melpomène (?-1815-?),

Mignonne (1767-1794-1797), elle fut capturée par les Anglais (1794), brûlée lors de l’évacuation de Porto Ferraio (1797)

Mignonne (?1794-1799-?),

Minerve (1782-1794-1837), elle fut capturée par les Anglais à Saint-Florent (1794), entra au service de la Royal Navy sous le nom d’HMS St Fiorenzo.

Minerve (1794-1814), prise par les Anglais (1795), servit dans la Royal Navy sous le nom d’HMS Minerve, reprise par les Français (1803), elle fut rebaptisée la Canonnière, puis la Confiance (1809), à nouveau capturée par les Anglais (1810), rayé des cadres et démantelée (1814),

Minerve (?-1810-?), elle fut capturée par les Anglais à l’île de France (1810),

Modeste (?-1793-?), elle fut capturée par les Anglais à Toulon (1793),

Montréal (?-1793), elle fut capturée et brûlée par les Anglais à Toulon (1793),

Muiron (1797-1850),

Narcisse (?-1791-?),

Nayade (1779-?),

Némésis (?-1796-?), elle fut prise à Tunis (1796),

Néréide (1779-1816), elle fut prise par les Anglais (1797), reprise par les Français (1810), reprise par les Anglais (1810), démantelée en 1816,

Nymphe (1782-1793), elle fit naufrage à Noirmoutier,

Pallas (?-1800-?), Elle fut prise par les Anglais (1800),

Perdrix (1784-1793-?),

Perle (?-1792-1793-?),

Piémontaise (?-1805-1806-?),

Pique (?-1793-1795-?), elle fut prise par les Anglais (1795),

Pomone (1785-1803), elle fut prise par les Anglais (1794), s’écrasa sur un rocher (1802), renflouée mais vendue et démantelée (1803),

Pomone (1805-1811-?), elle fut capturée par les Anglais (1811),

Poulette (1782-?),

Poursuivante (1796-1806-?), elle fut transformée en ponton (1806),

Pourvoyeuse (1774-1786-?),

Précieuse (1779-1799-?),

Preneuse (?-1796-1799), elle sabordée par son commandant et détruite sur une côte,

Prévoyante (?-1795-?), elle fut prise par les Anglais (1795),

Prompte (?-1793-?),

Proserpine (?-1793-1796-?), elle fut prise par les Anglais (1796),

Prudente (?-1794-1799-?), elle fut prise par les Anglais (1799),

Psyché (?-1805-?), elle fut capturée par les Anglais (1805),

Railleuse (1779-?),

Régénérée (?-1795-1801-?),

Républicaine (?-1794-?),

République française (1794-1796-1810), rebaptisée Renommée, elle fut prise par les Anglais (1796),

Résistance (1795-1797-1814), elle fut prise par les Anglais (1797),

Résolue (1778-1798-?), elle fut prise par les Anglais (1798),

Réunion (?-1793-?), elle fut capturée par les Anglais (1793),

Revenge (?-1794-?), elle fut capturée par les Anglais (1794),

Révolution (?-1796-1797-?),

Révolutionnaire (?-1794), elle se fracassa sur une côte,

Rhin (?-1805-1806-?),

Richmond (?-1793), elle brûla lors de l’expédition de Sardaigne,

Romaine (?-1798-1799-?),

Rubis (?-1813), elle fut drossée sur les côtes des îles de Los, et coula (1813),

Sardine (1779-?),

Sauvette (1783-?),

Seine (1794-1798-1803), elle fut capturée par les Anglais (1798), fit naufrage en heurtant un banc de sable près du Texel (1803),

Sémillante (1781-?),

Sémillante (1792-1810), elle fut prise par les Anglais (1809), désarmée (1810),

Sensible (?-1792-1793-?), elle fut prise par les Anglais à Toulon (1793),

Sensible (?-1798-?), elle fut capturée par les Anglais (1798),

Sérieuse (1779-1793), elle fut prise par les Anglais à Toulon, et fut livré aux flammes (1793),

Sérieuse (?-1798), elle fut coulée par les Anglais à la bataille d’Aboukir,

Sirène (?-1798-1800-?),

Subtile (1780-?),

Succès (?-1801-?), elle fut capturée par les Anglais (1801),

Sultane (1764-1793-?), elle fut prise par les Anglais à Toulon (1793),

Surveillant (?-1794-?),

Surveillante (1778-1796), elle fit naufrage dans la baie de Bantry,

Suzanne (1779-?),

Sybille (?-1794-?), elle fut prise par un vaisseau ennemi (1794),

Tamise (1758-1793-1796-1803), prise sur les Anglais (1793), elle fut reprise (1796),

Thémis (?-1805-1806-?),

Thétis (?-1793-1794-?),

Topaze (?-1793-?), elle fut prise par les Anglais à Toulon (1793),

Topaze (?-1808-1809-?), elle fut prise par les Anglais à la Guadeloupe (1809),

Tourterelle (1766-?),

Tourtereaux (1781-?),

Tribune (?-1794-1796-?), elle fut prise par les Anglais (1796),

Uranie (1788-1807), rebaptisée Tartu (1793), capturée par les Anglais (1797), incorporée dans la Royal Navy sous le nom d’HMS Uranie, vendue et démantelée (18007),

Uranie (?-1801-1802-?),

Variante (?-1796-?), elle fut prise par les Anglais (1796),

Vengeance (1794-1800-1814), elle fut prise par les Anglais (1800),

Vénus (1782-1800-?), elle fut prise par les Anglais (1800),

Vénus (?-1806-1810-?), elle fut prise par les Anglais dans l’océan Indien (1810),

Vertu (?-1796-1798-?),

Vestale (1780-1799-?), elle fut prise par les Anglais (1799),

Victoire (?-1793), elle fut prise par les Anglais à Toulon, et livrée aux flammes,

Victorieuse (?-1793), elle fut prise par les Anglais à Toulon, et livrée aux flammes,

Vigilante (?-1793-?),

Ville de Lorient (?-1794-1797-?),

Virginie (?-1795-1796-?), elle fut prise par les Anglais (1796),

Volontaire (?-1794), elle se fracassa sur une côte.

196 frégates.

Notes et liste de Laurent Brayard

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1 L. V. Rouyer, Le blocus anglais du port de Brest de 1799 à 1802.

Le général Rossignol, entre conspirations, dépravations, massacres et incompétence notoire

Rossignol, armée des côtes de BrestJean-Antoine Rossignol dit Francoeur, naquit à Paris en 1759. Engagé volontaire au régiment Royal-Roussillon (1775), en congé (1783), il devint ouvrier-orfèvre et participa à la prise de la Bastille (14 juillet 1789). Fusilier dans la Garde Nationale parisienne, puis sergent et enfin capitaine dans la 35ème division de gendarmerie des Vainqueurs de la Bastille (août 1792). Lieutenant-colonel de cette division (9 avril 1793), il passa adjudant-général à l’Armée des Côtes de la Rochelle (12 avril). Il fut toutefois mis en état d’arrestation à Saint-Maixent (juin ) puis remis en liberté (4 juillet), adjudant-général chef de brigade (10 juillet), général de brigade (12 juillet), général de division (15 juillet), il fut nommé commandant en chef de l’Armée des Côtes de la Rochelle (24 juillet). Ascension incroyable sigénéral Rossignol nous en jugeons par les piètres qualités de ce politicien sans-culotte. Sa carrière fut chaotique, il fut suspendu de ses fonctions par les représentants Bourdon de l’Oise et Goupilleau de Fontenay (22 août). Mais grâce à ses appuis, il était de retour dès le 28 août et reprit son commandement (31 août). Vainqueur à Doué et Thouars, il fut battu à Coron (18 septembre) et passa général en chef de l’Armée des Côtes de Brest, à la place de Canclaux (29 septembre). Il fut encore nommé commandant en chef de toutes les forces de l’Ouest, Armée de l’Ouest, des Côtes de Brest, des Côtes de Cherbourg (11 novembre). Battu à Dol et Antrain durant la virée de Galerne, il fut rétrogradé au commandement de l’Armée des Côtes de Brest (25 novembre). Il fut destitué par ordre du Comité de Salut Public (27 avril 1794), et finalement décrété d’arrestation (2 août). Il fut décrété d’accusation par la Convention à la suite général Rossignol 2de l’insurrection montagnarde et jacobine du 1er prairial (25 mai 1795). L’amnistie générale décrétée par la Convention avant sa séparation sauva sa tête, mais il fut encore décrété d’arrestation (11 mai 1796), comme complice de Babeuf, mais acquitté. A la tête des citoyens du Faubourg Saint-Antoine, il prit part à la journée révolutionnaire du 18 fructidor (4 septembre 1797). Admis au traitement de réforme (2 juillet 1798), il demanda à se rendre auprès de Bonaparte, mais ne put le rejoindre en Égypte, ayant toutefois gagné Naples. A nouveau décrété d’arrestation (16 septembre 1800) comme conspirateur, il reçut l’ordre de s’éloigner de la capitale à 40 lieues de celle-ci et il fut arrêté à nouveau (18 octobre 1800), à Melun, à la suite de l’attentat contre le 1er Consul du 24 décembre 1800. Déporté aux îles Seychelles (1801), l’un des bourreaux de la Vendée, responsable des massacres infâmes sous son commandement, mourut dans l’île d’Anjouan, dans l’archipel des Comores, le 29 mars 1802. Émile Gabory dit de lui dans son ouvrage sur La Révolution et le Vendée :

guerre de vendée 3« Ancien orfèvre, ancien vainqueur de la Bastille et septembriseur ce dont il tirait son principal titre de gloire, venu dans l’Ouest comme lieutenant-colonel de la 35ème division de Gendarmerie, prend part aux combats des Mauges avec le moins d’exposition possible, il se fait l’interprète de sa troupe qui ne veut pas aller au feu, à moins d’être à 6 contre 4… cette démarche peu honorable lui vaut d’être envoyé à Tours. Là ses soldats se prennent de querelle avec ceux de Westermann, Westermann et Rossignol se disputent, le second appelle le premier « Repris de Justice », Westermann le fait interner, mais sur Rossignol « le plus brave des républicains veille une puissance tutélaire, l’adjoint au ministre de la Guerre, Ronsin. Rossignol reçu par le Comité de Salut Public exhibe ses mérites politiques, alors c’est la revanche des amertumes subies, c’est l’avancement vertigineux, le 10 juillet 1793, il est renvoyé à l’Armée, quelques jours après il succède à Biron. Pourtant les soldats le méprisent, ils l’ont vu se déguiser en femme pour frapper dans l’ombre, la nuit, un de ses sergents, ils l’ont vu faire la contrebande du sel. Les représentants Bourdon et Goupilleau de Montaigu l’accusent d’avoir volé les chevaux de son prédécesseur et pillé la maison de Monsieur de Lespinay-Grammont, émigre, où il passait la nuit avec des prostituées, en compagnie du représentant Bourbotte. Ils le rencontrent à Chatonnay, Goupilleau lui tend sa destitution en disant « lisez-vous n’êtes plus rien ! » Rossignol dans ses mémoires écrit qu’il répondit « puisque je ne suis plus rien, je n’ai rien à faire ici, et prenant son sabre, les saluant : vous croyez m’avoir donné un brevet de Jean Foutre, ce sera un brevet d’honneur de plus ! ». Il se rend à Paris soutenu par le fidèle Ronsin comparait à la Convention, la main sur la poitrine, il déclare avec des trémolos dans la voix « mon cœur et mon âme sont à la Patrie », il explique qu’il a été destitué parce qu’il veut l’écrasement de la Vendée, ce qui ennuie beaucoup Goupilleau de Fontenay, intéressé à conserver sa propriété, Bourbotte confirme, la cause est entendue, l’arrêté des représentants est cassé, Rossignol absous, Robespierre laisse tomber de la tribune présidentielle ces paroles réconfortantes « La Convention Nationale sait apprécier le mérite des vrais défenseurs de la Patrie, vous êtes un des vainqueurs de la Bastille, Retournez à votre poste, combattez les brigands avec courage, la Convention Nationale vous invite aux Honneurs de la Séance ». Rossignol revient en Vendée, il installe son QG à Niort, la République lui devra de sanglantes défaites, c’est de lui qu’on disait : Tant que le Rossignol Chantera L’Armée Républicaine Déroutera ! ».

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La frégate l’Alceste

frégate l'Alceste 2L’Alceste (1780-1802), frégate de 32 canons en service dans la Marine française. Elle fut construite par l’arsenal de Toulon sous les plans de l’ingénieur naval Coulomb, commandée en avril 1780, sa quille fut posée en mai et elle fut lancée en octobre, armée en février 1781. Elle servit dans l’escadre de Méditerranée, mais elle fut prise par les Anglais au siège de Toulon (août 1793). Elle fut évacuée (18-19 décembre), lors de la fuite des coalisés du port de guerre français et transférée à la Marine du royaume de Piémont-Sardaigne (début 1794). Elle ne tarda pas à être reprise par les Français, par la Boudeuse (8 juin 1794), et fut confiée au lieutenant Lejoille. Ce dernier captura le brick anglais Scout, au cap Bon (4 août), qui entra au service de la Marine française. Elle servit dans l’escadre du contre-amiral Martin lors de la bataille de Gênes, (cap Noli), le 14 mars 1795. Le capitaine Hubert en pris le commandement (31 mars), et participa à la capture du vaisseau de ligne Berwick au large de la Corse. Voici une lettre du capitaine à son père racontant ce combat :

« Mon cher père, le 25 messidor, au point du jour, étant nord et sud avec le golfe de Fréjus, nous aperçûmes l’armée anglaise, plus forte que nous de 9 vaisseaux, dont 5 trois ponts. Les vents étant alors grand frais du nord-ouest, nous étions fort mal en ordre, et les Anglais, se formant en ligne en arrivant, doublement forts du nombre de leurs vaisseaux et de leur position, auraient pu engager une affaire générale que tout concourait à rendre très désavantageuse à notre armée. Mais les destinées de la République veillaient sur nous, et les Anglais, au lieu de profiter d’un avantage qu’ils ne retrouveront peut-être jamais, ayant viré pour se former en ligne à l’autre bord, notre général profita de cette fausse manœuvre pour former sa ligne par ordre de vitesse, en faisant forcer de voiles à toute l’armée pour aller s’embosser dans le golfe de Fréjus et soutenir le combat de manière moins inégale, s’il prenait fantaisie à l’ennemi de nous y venir attaquer. Une partie de cette bonne disposition fut cependant détruite par les vents qui calmaient à mesure que nous approchions la terre, tandis que les Anglais, ayant reviré au même bord que nous, en conservaient davantage, étant plus au large, de sorte qu’à midi, les vents ayant passé à l’est petit frais, ils ne purent joindre que cinq à six vaisseaux de notre arrière-garde avec lesquels ils engagèrent le combat sans pouvoir les dépasser. Le vaisseau l’Alcide, qui se trouvait serre-file, ayant été désemparé après une heure et demie de combat, le général fit signal à la frégate la Justice, de 40 canons de 18, d’aller donner la remorque à ce vaisseau. Comme elle ne prenait probablement pas assez promptement les dispositions nécessaires à cette manœuvre, le général lui réitéra son ordre, et le moment d’après fit le même signal à la frégate l’Alceste de 32 canons de 12. Aussitôt je donnai vent devant, et, prolongeant l’armée aux autres amures, je fus passer à portée et demie de fusil sous le beaupré du vaisseau anglais, et, lui lâchant toute ma bordée, je m’approchai de l’Alcide pour lui donner la remorque, malgré le feu violent de deux vaisseaux à trois ponts et du soixante-quatorze qui me prolongeaient alors de l’avant à l’arrière, et qui tuèrent à mes côtés un de mes officiers, mon capitaine d’armes et deux matelots, et me couvrirent moi-même d’éclats. Malgré le feu, je serais venu cependant à bout de mon opération, si l’incendie, qui se déclara à borde de l’Alcide, ne m’eût ôté tout espoir de le sauver. N’espérant plus lui-même, il amena, et je repris les amures à tribord pour rejoindre l’escadre française. Malgré le feu non interrompu de cinq vaisseaux dont deux à trois ponts, pendant cinq quarts d’heure, je parvins, quoique fort en désordre, à me mettre hors de leur portée. J’eus dans cette affaire, dix-huit tués et trente-trois grièvement blessés, quarante-quatre boulets dans le corps de la frégate et sept au-dessous de l’eau, le grand mât percé de trois boulets, le mât d’artimon de deux, plus de trois cents trous dans mes voiles, et mes manœuvres hachées au point d’être obligé de brasser les vergues avec des amures de bonnettes et des drisses de flammes. Le vaisseau l’Alcide, en sautant, ayant séparé l’avant-garde anglaise, l’escadre française fut mouiller à Fréjus mais comme il fallait serrer le vent pour y aller, et que cela m’était impossible, je fus de relâche à Nagais, à deux lieues de là, pour me réparer, et le général expédia une autre frégate pour m’y accompagner et me prêter secours ».

Elle convoya Aubert Dubayet à Constantinople qui était envoyé en mission diplomatique auprès de la Porte (mars 1796), passa sous le commandement de Trullet (novembre 1796-janvier 1797), effectuant des missions de patrouille sur les côtes italiennes. Elle passa sous le commandement du capitaine Barré (1798), et participa à l’expédition d’Égypte, transportant le général Reynier. Elle fut prise par les Anglais (18 juin 1799), et prit du service dans la Royal Navy. Elle fut envoyée en Angleterre, enregistrée dans la catégorie des bricks (sloops) en 1801, mais jugée probablement en mauvais état ou inutile, elle fut transformée en batterie flottante (août 1801), puis vendue pour 1 445 livres pour être démantelée (20 mai 1802).

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Jean-Joseph Hubert, né à Saint-Arnoult-en-Yvelines, le 17 décembre 1765. S’enrôla dans la Marine royale (1780), il servit sur le vaisseau de ligne Languedoc, il combattit à son bord durant la guerre d’Indépendance américaine, sous-lieutenant (1787), enseigne de vaisseau (12 janvier 1792), il servit sur le Vengeur, jusqu’à qu’il fit naufrage au large d’Ajaccio. Il reçut le commandement du chébec Jacobin (1793), lieutenant de vaisseau (10 septembre 1794), il servit sur la frégate la Boudeuse (21 octobre), puis sur la frégate l’Alceste (31 mars 1795), capitaine (de frégate ?, 4 mai), il servit à la bataille des îles d’Hyères, puis passa sur la frégate la Junon (février 1796), capitaine commandant le Guillaume Tell (10 mai 1797), puis le Banel (août 1798), et le Frontin, la frégate la Carmagnole (1799), qui s’échoua sur la côte de Vlissingen au cours d’une tempête, et se trouva tellement désemparée et endommagée que le navire fut démantelé plus tard sur place (1800). Commandant de la frégate la Créole (9 mars 1801), passa sur le vaisseau Swiftsure, chevalier de la Légion d’honneur (1804), commandant de l’Indomptable (19 juillet), officier de la Légion d’honneur, il combattit à la bataille des Quinze-Vingt (juillet 1805), puis à la bataille de Trafalgar (21 octobre), où son navire put se dégager et battre en retraite, il vînt au secours des survivants du Bucentaure (25 octobre), s’ancra au large de Cadix alors que la tempête faisant rage, ses câbles furent rompus et il fut drossé sur le rivage alors qu’il était surchargé d’hommes, il n’y eut que 150 survivants sur 1 200 hommes à son bord, Hubert fut du nombre des disparus, engloutis par la mer durant la tempête.

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Louis-Jean-Nicolas Lejoille, né le 11 novembre 1759, à Saint-Valéry-sur-Somme, fils d’un capitaine de navire marchand, mousse sur le brigantin l’Elizabeth, commandé par son père (1766), il fit des études à Abbeville et Amiens, puis revînt sous le commandement de son père, à bord du De Granbourg, où il servit comme timonier, il servit dans la Marine royale dans l’escadre du bailli de Suffren, dans la campagne des Indes, timonier sur la flûte La Tamponne (1776), second lieutenant sur le brick La Vengeance (1779), il combattit à la bataille de Porto Praya (1781), lieutenant de frégate (1782), il retourna sur le De Granbourg et commanda le navire à la place de son père (1784-1791), servit ensuite dans la Marine de la République, capitaine (6 mai 1793), commandant la corvette La Céleste, il s’empara du navire anglais Shout (18 canons), avec comme port d’attache Brest. Il passa lieutenant sur le vaisseau de ligne Le Tonnant, et participa à la prise de la frégate anglaise l’Alceste (4 juin 1794), dont il prit le commandement. Dans l’escadre du contre-amiral Martin, il participa avec son navire à la prise du vaisseau de ligne anglais, Berwick (74 canons), mais il fut grièvement blessé à la jambe et au bras droit et dut passer une convalescence à Gênes (1795). Capitaine de vaisseau, chef de division, il commanda le Généreux durant la bataille d’Aboukir (1er et 2 août 1798), il tenta de s’emparer sans succès du Bellerophon, mais prit au large de la Crète le vaisseau anglais Leander, après un combat de cinq heures, puis rejoignit Corfou, qui fut bientôt assiégée par une force coalisée (1798-1799), il eut les deux jambes emportées par un boulet lors d’un combat devant le fort de Brindisi, et mourut de ses blessures (9 avril 1799).

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