6e régiment d’infanterie Armagnac

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Le 6ème régiment d’infanterie ci-devant Armagnac :

 

Historique :

 Le 1er juillet 1790, le régiment en entier était en garnison à Condé.

 1792 :

 Le 1er janvier, le régiment était en garnison à Thionville. Il comprenait un effectif de 1 254 hommes et 261 manquants[1].

1er bataillon :

 1793 :

 Le 14 janvier, le 1er bataillon se trouvait à l’armée des Ardennes du général Valence, avant-garde du général Lamarche.

En garnison dans la place de Condé, le 1er bataillon fut fait prisonnier le 1er août 1793 lors de la reddition de la place.

 1795 :

Il fut échangé le 24 juillet 1795 et se reforma à Nancy.

Embrigadement/amalgame 1ère bataillon :

 1ère formation :

 Néant.

 2ème formation :

 D’après Belhomme, la 28ème demi-brigade de ligne fut formée le 10 octobre 1796 à l’Ecole Militaire avec la 183ème demi-brigade de bataille, le 1er bataillon du 6ème régiment d’infanterie, le 1er bataillon de la Manche, le 4ème du Lot-et-Garonne, le 4ème de la Meuse, et les 6ème et 9ème bataillons des Réserves.

Embrigadement/amalgame 2ème bataillon :

 1ère formation :

 La 12ème demi-brigade de bataille fut formée selon Belhomme le 21 avril 1794 à Cherbourg. Le 20 avril selon Louis Susanne. Sa formation comprenait le 2ème bataillon du 6ème, et les 9ème et 12ème bataillons de la Manche.

Toutefois Belhomme indique qu’il ne s’agit pas du 12ème de la Manche mais du 10ème.

 2ème formation :

 Le 21 novembre 1796, la 12ème de bataille devint à l’armée des Côtes de l’Océan, la 81ème demi-brigade de ligne.

Portraits :

 Louis-Augustin-Laurent Berthault, originaire de Meaux, âgé de 25 ans lors de son engagement dans le 3ème de Paris. D’abord soldat au régiment ci-devant de Navarre de 1781 à 1784. Capitaine aide-major dans la Garde nationale parisienne, bataillon du Pont-Neuf en 1789. Capitaine à la compagnie de grenadiers du 3ème de Paris (18 juillet 1791). Lieutenant-colonel (26 juillet), il fut nommé capitaine au 104ème régiment d’infanterie (25 novembre). Lieutenant-colonel au 6ème régiment d’infanterie (1792), blessé très grièvement par une bombe au siège de Thionville dans la nuit (5 au 6 septembre). Remplacé le 4 juin 1793, ne pouvant reprendre son service[2].

Pierre Giroir, originaire de Saint-Mandé, enrôlé au régiment ci-devant d’Armagnac (1784), passa ensuite au régiment ci-devant d’île de France (1787), puis retourna dans son ancien régiment (1788). Enrôlé au 7e bataillon de Paris comme canonnier (septembre 1792), caporal (10 décembre), fut fait prisonnier au siège du Quesnoy, rentra le 1er février 1796. Il rejoignit ensuite son ancien régiment, le 6e d’infanterie, ci-devant Armagnac et passa avec lui dans la 28e demi-brigade de ligne, congédié en 1803.

François Giroux, enrôlé au régiment ci-devant d’Armagnac (1785), enrôlé (septembre 1792), à l’âge de 27 ans, canonnier (10 décembre), fut fait prisonnier au siège du Quesnoy, rentra le 1er février 1796. Passa dans son ancien régiment, alors 6e d’infanterie (1797), puis passa à la 28e demi-brigade de ligne où il fut rayé des contrôles la même année.

Antoine-François Merlin, frère du conventionnel Merlin de Thionville, né à Thionville le 26 janvier 1766. Soldat au régiment ci-devant de Sarre-Infanterie de 1780 à 1790. Sergent-major au 4ème bataillon de la Moselle (25 août 1791). Adjudant sous-officier (4 septembre), nommé sous-lieutenant au 6ème régiment d’infanterie (1er septembre 1792). Aide de camp du général Bécourt en octobre, puis du général Houchard (août 1793). Il servit à l’armée du Nord de 1792 à 1795. Chef de bataillon (septembre), blessé d’un coup de feu à la jambe à la bataille de Wattignies (16 octobre), puis à nouveau blessé, de deux coups de sabre et d’un coup de feu au cou à Trois-Villes (26 avril 1794). Il servit au siège d’Ypres (juin). Chef de brigade (juin 1795), employé à la 24ème division militaire, nommé ensuite général de brigade (janvier 1797) et envoyé à l’armée de Sambre-et-Meuse, puis à l’armée de Rhin-et-Moselle (mars 1797) et à l’armée de Mayence (décembre). Il était à la 4ème division de Turreau (mars 1798) et servit ensuite à l’armée d’Italie (octobre), puis à l’armée de Naples sous Cambray (janvier 1799). Décrété d’arrestation, il fut conduit au fort Carré à Antibes par un arrêté du Directoire exécutif (3 juillet), suite à une plainte de Macdonald sous l’inculpation de désobéissance et d’avoir été cause de la perte de Pontremoli et d’y avoir commis des exactions. Il mourut à Merbes-le-Château dans le Hainaut, le 30 septembre 1842.

Thuon, soldat au régiment ci-devant d’Armagnac (17 février 1783). Blessé d’un coup de feu à l’épaule gauche (11 avril 1793). Passa maréchal des logis dans la 32ème division de Gendarmerie Nationale la même année. Lieutenant (4 ventôse An IV). Réformé (An VI). Maréchal des logis au 1er régiment de cavalerie (1er vendémiaire An VII), sous-lieutenant (10 prairial An VII), lieutenant (14 ventôse An XI). Blessé d’un coup de feu à la cuisse le 1er frimaire An XI. Il mourut des suites de blessures reçues à la bataille d’Austerlitz[3].

 Article Laurent B.

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[1] Journal Militaire de 1792.

[2] Chassin et Hennet, Les volontaires nationaux pendant la Révolution, p. 299, tome 1.

[3] Dezaunay, Histoire du 1er régiment de Cuirassiers, p. 349.