53e régiment d’infanterie Alsace

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Le 53ème régiment d’infanterie ci devant Alsace :

 

Historique :

Il s’agissait d’un régiment de recrutement « allemand ».

 1790 :

 Le 1er juillet, le régiment au complet était en garnison à Strasbourg[1].

 1792 :

 Le 1er janvier, le régiment était en garnison à Givet[2].

 Le 1er bataillon quitta Givet le 15 janvier, pour arriver à Cambrai le 22 janvier, armée de Rochambeau. Il partit de Cambrai au mois d’avril pour se rendre à Verdun.

 Le 2ème bataillon quitta Givet le 17 janvier, pour arriver à Cambrai le 24 janvier, armée de Rochambeau. Au mois d’avril, il était censé quitter Cambrai pour se rendre à Lorient, afin de s’embarquer pour Cayenne. Le 2ème bataillon fut embarqué à Lorient le 9 mai, pour Cayenne.

 1793 :

 Le 1er septembre, le 1er bataillon se trouvait à l’armée des Pyrénées-Orientales, au camp de Salces[3].

 1794 :

 Le 19 avril, le bataillon était à l’armée des Pyrénées-Orientales dans la division du centre à Bages[4].

En novembre, le 1er bataillon était à l’armée des Pyrénées-Orientales, brigade Banel avec le 2ème bataillon du 53ème régiment d’infanterie, 10ème chasseurs, chasseurs de la Moselle, 2ème du Gers, 7ème de l’Hérault[5].

 Embrigadement/amalgame du 1er bataillon :

 1ère formation :

 La 105ème demi-brigade de bataille fut formée selon Belhomme[6] à Figuières, le 17 juin 1794. Toutefois Susanne[7] indique la date du 16 juin 1795.

Sa formation comprenait le 1er bataillon du 53ème, et les 1er et 2ème bataillons du Gers.

 2ème formation :

La 105ème de bataille devint à l’armée d’Italie, la 51ème demi-brigade de ligne.

Portraits :

Jean-François Micas, né à Saint-Girons dans l’Ariège, le 14 mai 1749. Attaché au corps des ingénieurs géographes du Roi, du 20 mars 1770 au 31 août 1791. Sous-ingénieur puis Ingénieur-géographe (janvier 1773), ayant grade de capitaine (mars 1780). Sous-lieutenant à la suite du 53ème régiment d’infanterie (mars 1792). Adjoint aux adjudants-généraux de l’armée du Midi (mai), il servit à des reconnaissances et au combat de Castramétation sous les ordres directs des généraux. Il fut blessé à l’affaire de Sospello d’un coup de feu qui lui traversa le bras droite (18 novembre). Nommé chef de bataillon au combat du Moulinet (février 1793), puis chef de brigade (21 août). Il servit sous La Poype au siège de Toulon et se signala à l’attaque du Mont Faron. Nommé général de brigade par le représentant du Peuple Barras (17 décembre). Il servit sous Dugommier dans l’armée des Pyrénées-Orientales (janvier 1794), division Sauret. Notamment d’après son dossier « lors de l’occupation par les français des hauteurs du Cap Béarn et du Puy de Las Daisnes, où 6 000 hommes arrivent à travers les plus nombreux obstacles au commencement du siège de Collioure »[8]. Il servit à la bataille de Saint-Laurent-de-la-Mouga (13 août 1794), son dossier indiquant : « Défaite à Rocaseins de 15 000 espagnols par 4 000 républicains, grand nombre de tués, prise d’un canon »[9]. Passa à la division Augereau (7 octobre), il commanda les troupes à Perpignan entre l’Agly et le Tech, général de division (11 mars 1795). Il fut employé à l’armée de Sambre-et-Meuse (19 novembre). Il commanda à Luxembourg les quatre départements de la Belgique, puis de Liège (mars 1796). Commandant la 25ème division militaire à Liège (février 1797), il fut réformé (11 septembre) mais maintenu dans son commandement. Il avait été estropié de l’épaule gauche par la fracture de la clavicule (10 pluviôse an 6), sur la route de son Quartier-général de Liège à Maëstricht. Remplacé (2 décembre 1799), réformé (février 1801), il fut commandant d’armes à Toulon (27 mai 1801 au 24 décembre 1814). Chevalier et officier de la Légion d’honneur (11 décembre 1803) et commandant de l’ordre (14 juin 1804). Il fut mis en retraite à la fin de son commandement à Toulon. Il mourut dans cette ville, le 7 mai 1825. Il ne laissa pas d’enfant, son héritier étant son neveu, Jean-Louis-Nicolas Micas, propriétaire et rentier.

Article de Laurent B.

sehri

[1] Journal militaire de 1790.

[2] Journal militaire de 1792.

[3] Ordre de bataille de la collection Nafzinger, armée des Pyrénées-Orientales, 1er septembre 1793.

[4] Chuquet, Dugommier.

[5] Chuquet, Dugommier.

[6] Belhomme, Histoire de l’infanterie de France.

[7] Louis Susanne, Histoire de l’ancienne infanterie française.

[8] Base Leonore.

[9] Idem.