2e régiment de hussards Chamborant

2e-de-hussards

Le régiment de hussards ci-devant Chamborant ou 2ème régiment de hussards :

 

 Filiation : Ci-devant régiment de Chamborant puis 2ème régiment de hussards

 

Historique :

 1792 :

Il se trouvait dans les rangs de l’armée du Centre au mois de mai[1].

 1793 :

 Le 17 décembre, le régiment se trouvait à l’armée du Rhin, division du général Hatry[2].

 1794 :

Des éléments du régiment participèrent à la bataille d’Aldenhoven et à celle de Fleurus, ainsi qu’au combat de Mons.

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Portraits :

 Jacob Besserer, né le 17 juin 1776 à Mieternheim dans la Meurthe. Entra au service le 16 octobre 1791 au 2ème régiment de hussards. Il fit les campagnes de 1792 à 1795 à l’armée du Nord et fut blessé grièvement (9 floréal an II). Passa en 1796 à l’armée de Sambre et Meuse et fut nommé brigadier (5 pluviôse). Il servit à l’armée de Mayence, puis à celle du Rhin, il combattit à la bataille d’Engen (13 floréal an 8). Il fut nommé le 11 thermidor an IX, au grade de maréchal des logis, membre de la Légion d’honneur (25 prairial an XII). Il fit les campagnes à la Grande Armée d’Autriche, de Prusse et de Pologne entre 1805 et 1807, au sein du 1er corps. Il fut nommé maréchal des logis-chef (3 mars 1807) et prit sa retraite (19 mars 1809). Il obtint sa retraite et rentra dans ses foyers mais malade il mourut à Masches dans la Sambre et Meuse, le 22 mars 1809.

Nicolas-François baron Christophe, né le 23 septembre 1770 à Nancy, frère du général Jean-François Christophe. Sous-lieutenant au 2ème régiment de hussards en qualité de fils de citoyen actif du 24 juillet au 20 août 1792. Il passa capitaine au 1er régiment de hussards (1er mars 1793), servant alors à l’armée de Moselle, puis aux armées du Nord, du Rhin, d’Helvétie de 1793 à 1799. Chef d’escadron à la suite du 7ème régiment de dragons (26 octobre 1799), il servit aux armées d’Italie et de Naples de 1799 à 1803. Major au 24ème régiment de chasseurs à cheval (29 octobre 1803). Il servit aux armées d’Italie et de Dalmatie entre 1805 et 1806, colonel à la suite du 24ème régiment de chasseurs à cheval (2 février 1807), colonel du 25ème régiment de chasseurs à cheval (22 mars). Division Sahuc à l’armée d’Italie (1809), baron de l’Empire (1810), division Chastel en Russie (1812), officier de la Légion d’honneur (22 août), blessé d’un coup de biscaïen qui lui traversa la cuisse gauche à la Moskova (7 septembre). Rentra au dépôt de son régiment (6 février 1813) et fut nommé général de brigade (25 mars). Admis à la retraite (10 juillet), mais remis en activité (janvier 1814), membre du conseil d’administration du dépôt général de cavalerie de Versailles, chevalier de Saint-Louis (20 août), il fut mis en non-activité (septembre) puis à nouveau en retraite (mars 1816). Il mourut à Versailles, le 14 août 1839.

Charles-François Martique, né à Versailles dans le département de la Seine-et-Oise, paroisse de Saint-Louis, le 10 avril 1777, fils de Joseph-Charles suisse de nation, commis au bureau de la direction des bâtiments du Roi et de Magdeleine-Catherine Baudet. Son parrain fut François Baudet, son grand-père, ancien officier du Roi et bourgeois de la ville, et Marine-Madeleine Bepat veuve de Joseph Martique, suisse des salles des ambassadeurs du Roi, sa marraine. Cadet au régiment des gardes suisses (10 août 1786 au 10 août 1792). Il servit ensuite au 7ème régiment de hussards (3 décembre 1792). Il fit campagne en 1793 et 1794 à l’armée du Rhin, puis celle de 1795 en Hollande. Il fut nommé sous-lieutenant au 2ème régiment de hussards (27 prairial an 3). Il servit de 1796 à 1798 à l’armée de Sambre-et-Meuse et passa au 4ème régiment de chasseurs à cheval (7 frimaire an 4). Lieutenant (25 prairial an 4), puis capitaine (25 frimaire an 6). Il servit en 1799, à l’armée du Danube, puis à celle d’Italie de 1800 à 1801. Nommé chef d’escadron à la suite du corps (27 messidor an 7), il servit à la bataille de Schvitz en Helvétie où il fut blessé d’un coup de feu à la jambe (27 thermidor an 7). Il s’illustra particulièrement au siège de Gênes dans lequel il figure dans le journal des opérations page 149, note 86 :

« Il est impossible de ne pas nommer ici le chef d’escadron Martique qui se distingua partout par son intrépidité et par la manière dont il la fit partager aux troupes ».

Il passa dans le 11ème régiment de hussards (1er brumaire an 9), qui devint par la suite le 29ème régiment de dragons. Nous le découvrons encore cité dans le journal des opérations militaires de l’armée d’Italie en date du 3 pluviôse an 9, page 31 :

« près du Mincio, le général ennemi, Monsieur de Bellegarde, étonné de l’impuissance de ses meilleures troupes, contre une seule division commandée par le général Watrin, dirigea contre elle par son flanc droit une charge impétueuse de cavalerie, ce terrible effort fut sans effet, 2 escadrons du 11ème hussards commandés par le chef d’escadron Martique firent des prodiges d’audace dans cette action ».

Puis à la page 38 :

« Le 11ème régiment de hussards fit des charges impétueuses et concourut à fixer la victoire [… page 41] il est dit que presque tous les officiers de cet intrépide régiment furent atteint eux ou leurs chevaux [… page 43] on rapporte que le chef d’escadron Martique du 11ème de hussards se couvrit de gloire ainsi que tout son régiment ».

D’autres citations suivent, notamment du 20 pluviôse an 9, page 87 :

« Deux escadrons de hussards du 11ème régiment conduits par le chef d’escadron Martique entrèrent dans Padoue qui fut évacué par un corps de 3 000 ennemis »[3].

Chevalier de la Légion d’honneur (juin 1804). Il servit ensuite à l’armée de Naples et d’Italie de 1805 à 1812. Nommé major au 30ème régiment de dragons (7 avril 1809). Il reçut un certificat alors qu’il se trouvait major, de la part du général de division Charpentier, à Vienne, le 4 octobre 1809 :

« Je certifie que Monsieur le major Martique étant chef d’escadron commandant les gardes du Maréchal Masséna pendant la campagne de l’An 14, a donné dans toutes les circonstances des preuves de la plus grande bravoure, et d’une expérience consommée dans la conduite et le commandement des troupes légères. Dans le mois de brumaire, à l’attaque du village de Saint-Martin en avant de Vérone, il fit une charge très brillante sur un bataillon autrichien qui défendait le village et lui fit mettre bas les armes. Deux jours après, à l’attaque d’Ospitalette, au passage de la Brenta ayant été détaché avec une compagnie, il enleva de vive force ce village défendu par des forces considérables d’infanterie, qui furent obligées de se rendre prisonniers. Je certifie en outre, que Monsieur Martique avait été compris dans le travail de Monsieur le maréchal parmi les officiers proposés pour la première récompense mais il n’y en eut aucune accordée à cette époque à l’armée d’Italie, les demandes faites en faveur de cet officier sont restées sans effet ». Ce certificat est renforcé par un autre : « Nous général de division, inspecteur général d’armée, ayant commandé la division où a servi cet estimable officier, certifions qu’il a été fait diverses fois en sa faveur la demande du grade d’officier de la Légion, qu’il a si bien mérité par sa bravoure comme sa bonne conduite en tout temps, nous renouvelons cette même demande avec chaleur et insistance, à Faverney, le 26 octobre 1811, signé le comte Charles de Gully, pour copie conforme à l’original, les membres du Conseils d’administration du 30ème régiment de dragons ».

Il fut envoyé à la Grande Armée en 1813. Colonel au 23ème régiment de dragons (29 mars), puis officier de la Légion d’honneur (29 août). Il fit la campagne de France puis celle de Belgique (1814 et 1815). Blessé de deux coups de lance (1er janvier 1814), près de Neustadt en Palatinat. Il passa le 19 avril 1815 au commandement du 3ème régiment de lanciers. Il se trouvait toujours à la tête de ce régiment en février 1816. Il fut mis en non-activité puis en retraite (1823) Il mourut le 23 mars 1825, étant colonel de cavalerie en retraite, officier avec traitement de ce grade. Il laissa une veuve, Marguerite-Adélaïde Brière.

 Article de Laurent B.

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[1] Journal Militaire de 1792, p. 394.

[2] Ordre de bataille de la Collection Nafziger, tiré de l’ouvrage de Chuquet sur le général Hoche.

[3] Base Leonore.