4e compagnie d’artillerie à cheval

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Date de formation :

 Formée par un décret du 17 avril 1792[1].

 Historique :

 1793 :

 En janvier, 27 hommes étaient à Strasbourg, 47 à l’armée du Rhin et elle appartenait en fait au 2ème régiment d’artillerie.

 A Wattignies, en octobre, la compagnie était attachée à la division Duquesnoy en compagnie de la 12ème compagnie.

Portraits :

 Jean-Baptiste Brasseur, né à Sedan en 1759, soldat au 60ème régiment d’infanterie (1776), maréchal de logis dans l’artillerie à cheval de la légion des Ardennes (1792), lieutenant en second dans la 4ème compagnie d’artillerie à cheval (1793), 1er lieutenant (1794), capitaine de 2ème classe (1796). Capitaine de 1ère classe (1802), commandant l’artillerie de la place de Briançon de 1797 à 1802. Il mourut à l’hôpital de Santiago en Espagne, le 31 mai 1809, par suite des blessures reçues à l’affaire du 23 mai.

Jean-Louis-Olivier baron Mossel, né à Lagrasse dans l’Aude le 2 avril 1770, fils d’Olivier marchand apothicaire et de Marie-Jeanne Lapic, son parrain était Louis Lapic marchand son oncle maternel et sa marraine Jeanne Tousquet veuve de Jean Mossel sa grand-mère paternelle. Elève de l’école d’artillerie de Chalons (mars 1792). Lieutenant à la 4ème compagnie de canonniers à cheval (1er septembre). Attaché au 5ème régiment d’artillerie, il était au corps des Vosges, puis à l’armée du Rhin de 1792 à 1797. Il reçut un coup de sabre à la tête et fut foulé par les chevaux des cuirassiers autrichiens, ayant le bras droit cassé (juillet 1793). Capitaine, puis capitaine-commandant (novembre), blessé de deux coups de sabre au passage du Rhin (24 juin 1796). Se signala au combat d’Ingolstadt, et reçut une lettre de félicitations du Directoire, chef d’escadron au 2ème régiment d’artillerie à cheval (avril 1797). A l’armée de Mayence (1797 et 1798). Grièvement blessé au pied droit dans une émeute aux environs de Trêves (22 septembre 1797). A l’armée d’Italie (1799), blessé d’une balle à l’épaule droite à Pastrengo (26 mars 1799). Chef de brigade au 2ème régiment d’artillerie à cheval (mai 1799), il défendit Fenestrelles de juin à octobre. Il fut à l’armée de Réserve sous les ordres de Marmont (mai 1800). Il servit à Marengo (14 juin). A l’armée d’Italie, il fit prisonniers 250 hussards autrichiens avec 60 soldats. Au camp de Saint-Omer sous Soult entre 1803 et 1805. Il fut nommé chevalier de la Légion d’Honneur (11 décembre 1803), puis officier (14 juin 1804). Général de brigade (septembre 1805), commandeur de la Légion d’Honneur (25 décembre). Commandant l’école d’artillerie de Toulouse, puis l’artillerie de la réserve de cavalerie sous le prince Murat, il servit en Autriche. Armée de Naples, il était devant Gaète (1806) et commandant l’artillerie sous Masséna au corps d’observation des Calabres. Commandant l’artillerie du 1er corps de la Grande Armée (1807) sous Bernadotte, puis du 8ème corps de Mortier, puis à nouveau sous Bernadotte (1807 et 1808). Baron de l’Empire, commandant l’artillerie du 9ème corps constitué des Saxons commandés par Bernadotte (1809). Il servit à Wagram (6 juillet). Commandant l’artillerie du 8ème corps de Junot et dut partir avec lui en Espagne. Il s’y refusa, écrivit une lettre de récriminations peu convenable adressée au ministre de la Guerre (il avait déjà écrit une lettre inconvenante au général de division Lacombe Saint-Michel en juin 1807). Mis en non activité pour ce fait, admis à la retraite (1811), il reprit du service seulement aux Cents-Jours comme commandant l’artillerie du corps d’observation de Lyon après le 20 avril 1815. En retraite à la seconde restauration. Il mourut, le 25 novembre 1848.

Article de Laurent B.

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[1] A. DefranceLes volontaires du Nord et du Pas-de-Calais dans la défense nationale, 1792-1795, p. 8.