Compagnies de mineurs

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I Le corps du génie et les compagnies de mineurs :

 Les compagnies de mineurs étaient initialement attachées à l’arme de l’artillerie. Le corps des mineurs était séparé en six compagnies éparpillées dans les armées. En 1793, le commandant du corps des mineurs était le colonel Gallois, commandant d’artillerie à Verdun. Chaque compagnie de mineurs comprenait un effectif de quatre officiers et 63 sous-officiers et hommes de troupe[1]. Le 23 octobre 1793, les compagnies de mineurs quittèrent l’arme de l’artillerie pour rejoindre l’arme du génie. La séparation fut effective le 15 décembre. La Convention ordonna la formation de 12 bataillons de sapeurs le même jour[2].

II compagnies de mineurs :


Mineurs de l’armée du Nord :

 État-major :

Capitaine Toiras : adjoint aux adjudant-généraux au 25 juin 1792.

Colonel Eustache : officier américain employé à l’Etat-major général de l’Armée du Nord, le 25 juin 1792.

En 1793, capitaine en premier Tardiff et capitaine en second Marotine.

1ère compagnie de Mineurs :

 Historique :

 1792 :

 Le 1er janvier, elle se trouvait en garnison à Verdun.

 1793 :

 En janvier, sa première section était à Givet, l’autre moitié de la compagnie partagée entre Strasbourg et Huningue.

Elle se trouvait le 21 décembre, dans la 3ème division du général Rivas, armée des Alpes. Elle cantonna dans les environs de Grenoble et comprenait 56 hommes et neuf aux hôpitaux.

2ème compagnie de mineurs ci-devant de Rugy[3] :

 Historique :

 1792 :

Elle se trouvait en garnison à Verdun.

 1793 :

En janvier, neuf hommes étaient à Landau, le reste à Mayence. Elle était commandée par un capitaine en premier inconnu et le capitaine en second Roussel.

 1796 :

 La deuxième compagnie était commandée par le capitaine en premier Louis-Lupien Ourié. Cette compagnie était présente le 29 avril dans les rangs de l’armée d’Italie. Un détachement de 10 hommes était à Savone, un autre de 14 à Cherasco, et le gros de la compagnie avec le parc du génie à Loano (73 hommes). Soit un effectif total de 97 hommes[4].

                                                     État-major en 1792[5] :

 

Noms Grades
Douay Capitaine en 1er
De Rugy Capitaine en second
Roussel Lieutenant en 1er
Mallet de Trumilly et ? Lieutenant en second

 Portraits :

 Gabriel-François Bonnay de Breuille, né à La Harazée, commune de Vienne-le-Château (Marne), le 15 juillet 1771. Aspirant au corps de l’artillerie (1er septembre 1786), élève à l’Ecole d’artillerie de Metz (6 avril 1788). Lieutenant en second de mineurs (1er septembre 1789), lieutenant en premier (1er avril 1791), capitaine en second (1er juillet 1792), capitaine en premier de la 2ème compagnie de mineurs (1793), fut remplacé à la tête de cette compagnie, (26 novembre). Appelé à l’armée de Mayence (10 septembre 1794), puis à celle de Rhin-et-Moselle (1795), admis dans le corps du génie (24 février). Commandant de la 6ème compagnie de mineurs (juin). Fut fait prisonnier de guerre à la reddition de Mannheim (décembre). Il rentra de captivité (mars 1796) et servit à l’armée d’Italie (1796-1797) puis à l’armée d’Angleterre (1798). Chef de bataillon, sous-directeur des fortifications (1er août 1799). Affecté à Coblence (26 avril 1800). Envoyé en Italie pour surveiller le démantèlement des places du Piémont (30 juin). Désigné comme sous-directeur des fortifications à Sarrelouis (28 juillet 1801). Commandant de l’école régimentaire du génie et des mineurs à Metz (13 mai 1803). Chevalier de la Légion d’Honneur (14 juin 1804). Il fit campagne à la Grande Armée (de 1805 à 1807). Il y fut employé à l’Etat-major général du génie (22 octobre 1805), puis comme chef d’état-major du génie du 3ème corps (29 avril 1806). Major (4 mars 1807), il fut attaché au Quartier-général de la Grande Armée (5 juillet 1807). Il partit à l’armée d’Espagne pour y commander les mineurs (14 septembre 1808). Chef du 1er bataillon de mineurs (21 février 1809). Promu colonel (10 mars 1809), il servit en Espagne jusqu’en 1814.

3ème compagnie de mineurs :

 Historique :

 1792 :

Le 1er janvier, elle se trouvait en garnison à Strasbourg.

 1793 :

 En janvier, 25 hommes étaient à Metz, 11 à Thionville, 28 à Namur.

 État-major :

En 1793, capitaine en premier Mouzey et capitaine en second Pelletier.


4ème compagnie de mineurs :

 Historique :

 1792 :

Le 1er janvier, elle se trouvait en garnison à Charlemont.

 1793 :

 Le journal militaire de 1793 indique qu’elle était partagée en janvier entre Maubeuge et Philippeville.

 État-major :

En 1793, capitaine en premier Divory et capitaine en second Bonnay.


5ème compagnie de mineurs :

 Historique :

 1792 :

 Le 1er janvier, elle se trouvait en garnison à Maubeuge.

 1793 :

 En janvier, 42 hommes étaient à Valenciennes, 42 autres à Liège.

 État-major :

En 1793, capitaine en premier Fontenay et capitaine en second Lahaye.


6ème compagnie de mineurs :

 Historique :

 1792 :

Le 1er janvier, elle se trouvait en garnison à Metz.

 1793 :

 En janvier, sa première section était à Strasbourg, sa 2ème à Perpignan.

 État-major :

En 1793, capitaine en premier Gray et capitaine en second Jean-François Tisserand.

 Portraits :

 Gabriel-François Bonnay de Breuille, né à La Harazée, commune de Vienne-le-Château (Marne), le 15 juillet 1771. Aspirant au corps de l’artillerie (1er septembre 1786), élève à l’Ecole d’artillerie de Metz (6 avril 1788). Lieutenant en second de mineurs (1er septembre 1789), lieutenant en premier (1er avril 1791), capitaine en second (1er juillet 1792), capitaine en premier de la 2ème compagnie de mineurs (1793), fut remplacé à la tête de cette compagnie, (26 novembre). Appelé à l’armée de Mayence (10 septembre 1794), puis à celle de Rhin-et-Moselle (1795), admis dans le corps du génie (24 février). Commandant de la 6ème compagnie de mineurs (juin). Fut fait prisonnier de guerre à la reddition de Mannheim (décembre). Il rentra de captivité (mars 1796) et servit à l’armée d’Italie (1796-1797) puis à l’armée d’Angleterre (1798). Chef de bataillon, sous-directeur des fortifications (1er août 1799). Affecté à Coblence (26 avril 1800). Envoyé en Italie pour surveiller le démantèlement des places du Piémont (30 juin). Désigné comme sous-directeur des fortifications à Sarrelouis (28 juillet 1801). Commandant de l’école régimentaire du génie et des mineurs à Metz (13 mai 1803). Chevalier de la Légion d’Honneur (14 juin 1804). Il fit campagne à la Grande Armée (de 1805 à 1807). Il y fut employé à l’État-major général du génie (22 octobre 1805), puis comme chef d’état-major du génie du 3ème corps (29 avril 1806). Major (4 mars 1807), il fut attaché au Quartier-général de la Grande Armée (5 juillet 1807). Il partit à l’armée d’Espagne pour y commander les mineurs (14 septembre 1808). Chef du 1er bataillon de mineurs (21 février 1809). Promu colonel (10 mars 1809), il servit en Espagne jusqu’en 1814.

Dominique-André Baron Chambarlniac, né à Arraye-sur-Seille en Meurthe-et-Moselle, en 1754. Cadet au régiment du Roi (1763), entra à l’Ecole du Génie de Mézières (1769). Il fut lieutenant en second (1773), ingénieur (1775). Il servit dans diverses places de 1776 à 1785. Capitaine (1786), il commanda le Fort-Louis (août 1792) et passa lieutenant-colonel. Il dirigea les travaux de défense de ce fort (1793), mais le fort dut capituler (14 novembre). Prisonnier de guerre, il rentra en France (1795), passa chef de brigade et commanda en chef le génie de l’armée de Rhin-et-Moselle. Il commanda le génie au fort de Kehl où il fut blessé à la jambe par un boulet (novembre 1796). Il occupa divers commandements de place et s’occupa de la destruction des fortifications de Cassel, Düsseldorf et Ehrenbreistein (1801). Général de brigade du génie (1805), inspecteur général, il servit en Italie et à Naples (1805 et 1806). Il fut appelé à la Grande Armée (fin de 1806), qu’il rejoignit pour servir dans le 6ème corps de Ney. Il servit au siège de Magdebourg (novembre), puis à celui de Colberg et de Stralsund. Commandant en chef du génie du 1er corps d’armée de Victor, il fut bloqué en 1809 par les Autrichiens dans la place de Passau. Rapidement débloqué par Masséna, il occupa divers postes avant de revenir à Paris pour être envoyé à Dantzig. Général du génie de la Grande Armée (1812), il servit à la défense de Stettin et il fut fait prisonnier de guerre à la capitulation de cette place (5 décembre 1813). Chevalier de Saint-Louis (1814), rentra en France, il fut nommé lieutenant-général et inspecteur général des fortifications (septembre). Confirmé dans ce grade par l’Empereur durant les Cents-Jours, il fut ensuite placé en retraite, occupa encore un poste dans la commission de défense (1818), mais sa carrière était terminée, il mourut à Paris en 1823.

III Officiers du Génie :

Jean-Claude-Eléonor Le Michaud Chevalier d’Arçon, né à Pontarlier le 18 novembre 1733, officier du génie qui servit comme ingénieur volontaire en 1751. Lieutenant à la suite du régiment ci-devant de Picardie (1754). Ingénieur ordinaire (1755), capitaine (1763), major (1777), chevalier de Saint-Louis la même année puis lieutenant-colonel (1779). Sous-brigadier (1779), colonel du génie (1782). Chef de Brigade (1785), il servit à Landau (1787). Maréchal de camp et inspecteur des fortifications (juin 1791), il fut suspendu de ses fonctions par le général Hesse (11 octobre 1792). Envoyé à l’armée des Alpes (15 octobre) puis à l’armée du Nord (13 février 1793), il servit à l’expédition de Hollande, commandant le génie devant Bréda (février et mars). Général de division (2 mars), il servit à l’armée du Rhin en mission extraordinaire au pays de Porentruy (mai). Inspecteur général des fortifications (18 août), membre du Comité des fortifications (14 octobre 1794). Mis en retraite (février 1795), commissaire du Directoire pour la démolition des places fortes du Piémont (juin 1796). Admis au traitement de réforme (mars 1798), employé auprès du Directoire (mars 1799), il fut élu sénateur (15 mars 1800). Il mourut à Auteuil dans la Seine, le 1er juillet 1800.

Anne-Marie-François Barbuat de Maison Rouge de Bois Gérard, né à Tonnerre dans l’Yonne en 1767. Il fit l’Ecole militaire de Paris (1783), puis celle de Mézières (1789). Il servit à l’armée du Rhin, il fut à la prise de Spire (30 novembre 1792). Capitaine du génie au siège de Mayence (1793). Il servit en Vendée, s’illustra à la bataille de Torfou (19 septembre), puis à celle de Tiffauges (6 octobre). Il fut envoyé à l’armée du Nord où il se distingua au siège de Charleroi, puis de Landrecies, du Quesnoy où il fut blessé, de Valenciennes et enfin de Maëstricht (1794). Chef de brigade (1795), général de brigade (10 juillet 1796), il défendit le fort de Kehl (1798). Passa à l’armée d’Italie, il servit sous les ordres de Championnet et il fut atteint d’une balle au travers du corps à Caiazzo (7 janvier 1799), lors d’une reconnaissance et fut fait prisonnier par les Napolitains. La paix ayant été signée (11 janvier), il fut rendu aux Français. Il fut transporté à Capoue et succomba à ses blessures, le 7 février suivant.

Jean comte Dembarrère, né à Tarbes dans les Hautes-Pyrénées le 3 juillet 1747. Lieutenant à l’Ecole de Mézières (1768), ingénieur (1770), capitaine (1777). Commandant le génie à Brest (1792), puis à l’armée du Nord (1792 et 1793). Il prit part à la défense de Valenciennes (23 mai au 28 juillet). Il fut ensuite envoyé à l’armée des Côtes de la Rochelle, où il fut nommé général de brigade (17 août 1793). Il se signala sous Santerre à la bataille de Doué (14 septembre). Général de division (17 janvier 1794), il servit à l’armée de l’Ouest, inspecteur des fortifications puis commanda une division dans cette armée (juin 1795). Commandant la place de Luxembourg (mars 1797) puis celle de Metz, il fut employé à l’armée d’Angleterre (1798) et commanda en chef par intérim cette armée durant quelques jours (juin, juillet 1799). Commandant la 11ème division militaire à Bordeaux, puis le génie à l’armée d’Italie en 1800. Il défendit la tête de pont du Var (20 au 22 mai). Général de division du génie, inspecteur des fortifications (1801), sénateur (1805), admis à la retraite la même année. Comte de l’Empire (1808), il adhéra à la déchéance de Napoléon (3 avril 1814), chevalier de Saint-Louis, Grand’ Officier de la Légion d’Honneur, il s’abstint lors du procès de maréchal Ney. Oncle du conventionnel Barère. Le roi confirma son titre de comte (1817). Il mourut à Lourdes en mars 1828.

 

André-Bruno de Frévol Comte de Lacoste, né à Pradelles dans la Haute-Loire en 1775, fils d’un lieutenant-colonel d’infanterie. Adjoint de 1ère classe à l’armée du Nord (mai 1793), employé dans les places de Saint-Venant, Aire et Saint-Omer, puis Calais et Ardres (1794). Passa à l’armée des Pyrénées-Occidentales à la demande de son frère (septembre). A Bayonne (1795), lieutenant du génie, Ecole de Metz (octobre), en sortit l’année suivante et servit à la 7ème division de l’armée de Rhin-et-Moselle, il servit à la bataille de Biberach puis aux travaux autour de Kehl (octobre 1796). Au passage du Rhin (1797), il intégra à nouveau l’Ecole de Metz pour y subir l’examen final exigé par la Loi. Servit à Grenoble et à l’armée d’Angleterre puis l’armée d’Orient (1798). Il fut employé aux travaux de fortifications de Damiette puis en Syrie aux sièges d’El Arisch et de Jaffa où il fut blessé (3 mars 1799). Capitaine, il servit au siège de Saint-Jean d’Acre (1799), puis à Aboukir (25 juillet), puis au siège du Fort d’Aboukir et dirigea les travaux de défense de Kosséir. Il servit encore à Héliopolis (20 mars 1800) et aux sièges de Boulaq et du Caire. Nommé chef de bataillon par Menou (1801). Servit aux travaux de retranchements d’Alexandrie et rentra en France. Employé à Mantoue, puis à l’armée de Naples (janvier 1806). Il servit au siège de Gaète et devint colonel du génie. Commandant en chef le génie du 7ème corps sous Augereau, il servit en Prusse et en Pologne (1806-1807). Aide de camp de l’Empereur (9 avril 1807), il était sous Lefebvre au siège de Dantzig. Officier de la Légion d’Honneur (26 mai), chevalier de l’Ordre de Saint-Henri de Saxe, blessé à la bataille de Friedland (14 juin). Il servit au siège de Stralsund en juillet et devint chevalier de la Couronne de Fer (décembre). Comte de l’Empire, commandant le génie sous Verdier devant Saragosse (juin à août 1808), nommé général de brigade. Commandant du génie du 3ème corps sous Moncey. Il fut blessé d’un coup de feu au front devant Saragosse (1er février 1809) et mourut le lendemain des suites de cette blessure. Dans les mémoires de Griois se trouve une note qui indique :

« Napoléon affectionnait à cause de son habileté, de sa fécondité de ressources, de son courage calme et enjoué, Lacoste. Il promut Lacoste capitaine après Jaffa, capitaine de 1ère classe après Saint-Jean d’Acre. Il le confirma dans le grade de chef de bataillon reçu de Kléber, le fit colonel en 1806 et 1807 l’attachait au quartier-général de Finkenstein à sa personne comme aide de Camp. En 1808, il le nommait général de brigade et comte de l’Empire, mais le 1er février 1809, Lacoste tombait atteint d’une balle à l’instant où, après l’explosion d’une mine, il excitait les Polonais à s’emparer d’un îlot de maisons »[6].

Anne-Pierre-Nicolas Lapisse, capitaine commandant un détachement de mineurs au siège du château de Vérone (janvier 1801), sous les ordres du colonel Allix. Colonel directeur du génie au Havre, puis maréchal de camp le 9 juin 1831[7].

Pierre-Michel chevalier Nempde-Dupoyet, né à Brioude dans la Haute-Loire le 8 août 1775. Il partit comme réquisitionnaire au 12ème bataillon de Paris (22 septembre 1793). Il fut toutefois reçu comme sous-lieutenant du génie (7 mars 1794). Lieutenant en second (décembre), il servit dans les armées de Sambre et Meuse, puis de Rhin et Moselle entre 1794 et 1795. Il servit au blocus de Mayence puis au passage du Rhin à Oppenheim. Lieutenant en 1er (mars 1795), puis capitaine en second (juillet), employé à Toulon (septembre), puis à l’armée d’Italie (octobre 1796 à avril 1798). Il servit au siège de Mantoue et à la bataille de Rivoli, puis passa à l’armée d’Helvétie. Il commanda le génie à la défense du fort de Tortone et fut fait prisonnier à la capitulation de la place (11 septembre 1799). Capitaine en 1er (24 septembre 1803), il était à Toulouse entre 1804 et 1805, puis servit à l’armée d’Italie puis à celle de Naples (1805 et 1807). Il fut blessé d’une balle dans le bras et de coups de baïonnette dans les flancs et fait prisonnier au siège de Gaète (15 mai 1806). Conduit prisonnier en Sicile, il fut toutefois remis en liberté (septembre 1807). Il servit encore à l’armée de Naples (1807 et 1808), où il fut blessé au genou droit par la chute d’une échelle sur laquelle il montait à l’assaut dans l’île de Capri (4 octobre 1807). Il fut envoyé en Espagne (1808 et 1809) et à nouveau blessé de deux coups de feu l’un au travers du corps, l’autre dans le bras gauche au siège de Saragosse (6 février 1809). Chef de bataillon de 2ème classe (13 février) attaché au Grand Quartier-général de l’armée d’Allemagne (1809 et 1810). Il fut chargé de la démolition de la place de Graz (juillet 1809), puis nommé sous-chef d’État-major général du génie à l’armée du Portugal (1810 à 1811). Il servit au siège d’Almeida (août 1810), puis nommé sous-directeur des fortifications à Ostende et attaché à la direction générale des parcs de la Grande Armée (mars 1812). Colonel du génie (octobre 1812), il commanda le génie à la défense de Glogau (1813 à 1814). Général de Brigade du génie (3 juin 1813), puis chevalier de Saint-Louis à son retour en France (1814). Commandant le génie du 3ème corps à l’armée de Belgique sous Vandamme (juin 1815), il fut mis en non-activité (septembre). Nommé toutefois inspecteur général et membre du comité du génie (1816). Président du jury d’examen de sortie de l’École d’artillerie et du génie de Metz (novembre 1830), il fut envoyé en mission en Belgique pour organiser le service du génie dans l’armée Belge (4 septembre 1831). Rappelé en France, il fut maintenu comme membre du comité des fortifications, mais il mourut accidentellement, le 26 février 1833, en tombant du 3ème étage de sa maison.

Nicolas-Antoine comte de Sanson, né à Paris en 1756. Volontaire au 1er bataillon des volontaires du Tarn (1er mars 1792). Il servit à l’armée de l’Intérieur sous La Barollière puis à l’armée des Pyrénées-Orientales (1793 à 1795). Capitaine du génie (8 septembre 1793), blessé d’un coup de sabre à la main gauche dans une reconnaissance, puis blessé à la cuisse droite au combat de Saint-Laurent-de-la-Mouga (13 août 1794). Il servit à la prise de Bellegarde (17 septembre) et aux sièges de Figuières et de Roses. Chef de bataillon du génie (février 1795), ingénieur en chef dans la place de Bellegarde, passa à l’armée d’Italie (avril 1796). Il servit à la prise de Pavie et au siège du château de Milan, à l’attaque du camp retranché de Migliaretto (18 juillet). Au siège de Mantoue, il fut blessé d’un coup de feu à la poitrine à Castiglione (5 août). Il sert encore à la prise de Trente, à Bassano (8 septembre), à Legnago, à Saint-Georges (15 septembre), à Caldiero et à Rivoli (14 janvier 1797). Directeur des fortifications de Mantoue, chef de brigade du génie (février), il passa à l’armée d’Angleterre (janvier 1798). A l’armée d’Orient il servit sous Andréossy, à la prise de Malte, à celle d’Alexandrie (2 juillet), au combat de Chebreiss (15 juillet), à la bataille des Pyramides (21 juillet). Il construisit le fort de Katieh (décembre) puis servit en Syrie (1799). Il servit aux sièges de Jaffa (7 mars) puis à celui de Saint-Jean d’Acre où il fut blessé d’une balle à la main (21 mars). Commandant en chef le génie de l’armée (avril), général de brigade nommé par Bonaparte (11 août). Il servit à Héliopolis (20 mars 1800), au siège du Caire puis à la défense d’Alexandrie du 21 mars au 31 août 1801. Refusa le grade de général de division, retourna en France où il obtint un sabre d’honneur (1802). Commandant de la Légion d’Honneur (1804), 3ème aide-major général chargé de la direction des services topographique à la Grande Armée (1805 à 1807). Servit à Ulm, à Austerlitz (1805), à Iéna (1806), à Eylau, Guttstadt, Heilsberg et Friedland (1807). Général de division la même année, comte de l’Empire (1808). Commandant le génie du 5ème corps de Gouvion (septembre), au siège de Roses, puis de Girone (1808 et 1809). Quitta l’armée, commandeur de l’ordre de Maximilien-Joseph de Bavière (1810). Aide-major général de l’armée de Russie, il fut fait prisonnier durant la retraite (23 octobre 1812). Rentra en France, chevalier de Saint-Louis (août 1814), inspecteur général des fortifications (mars 1815), en retraite (octobre). Il mourut à Passy près de Paris en octobre 1824.

Jean-Joseph-Augustin Sorbier, né à Saint-Quentin-la-Poterie dans le Gard le 14 février 1774. Élève sous-lieutenant à l’École du Génie de Mézières (avril 1793). Lieutenant (août), employé à l’armée du Rhin, capitaine du génie (décembre). Il fut chargé d’organiser la défense d’Huningue et fut employé au siège de la tête de pont de Mannheim (novembre 1794). Il servit à Neuf-Brisach puis à Toulon, Narbonne et Sète (1795 et 1796). Fin 1796, il passa à l’armée d’Italie et il servit au combat d’Anghiari (14 janvier 1797). Il fut traduit le 17 novembre, devant un conseil de guerre à Udine sous l’inculpation d’insubordination et de voies de fait à l’égard de l’adjudant-général Pierre Boyer chef d’État-major de la 2ème division de l’armée d’Italie. Il fut acquitté et s’embarqua pour l’armée d’Orient (19 mai 1798). Il servit à la prise d’Alexandrie (2 juillet), nommé chef de bataillon par Bonaparte (21 janvier 1799). Chef de brigade du génie nommé par Menou (6 janvier 1801), il servit au combat du lac Madieh (8 mars). Rentra en France, nommé sous-directeur des fortifications (24 novembre) et ensuite employé dans la République Italienne (1802). Officier de la Légion d’Honneur (14 juin 1804), il servit à l’armée d’Italie sous Masséna, notamment à l’attaque de Vérone (18 octobre 1805) et commanda le génie sous Eugène de Beauharnais au corps de blocus de Venise (24 décembre). Aide de camp du Vice-Roi (février 1806), envoyé en mission en Dalmatie (mars), chevalier de la Couronne de Fer (mai), puis en congé (juin 1807). Employé au corps d’observation de la Gironde (août), général de brigade (décembre), il servit à l’armée du Portugal. Il rentra pour congé en France (juin 1808) et il fut envoyé en Italie où il reprit ses fonctions d’aide de camp après du Prince Eugène. Il fut blessé d’une balle à la cuisse au combat de Soave près de Caldiero (30 avril 1809). Transporté à Vérone, il mourut de ses blessures, le 21 mai 1809.

Thionville, adjoint-surnuméraire du génie (An VIII). Maréchal des Logis au 1er régiment de cavalerie (An X). Lieutenant aide de camp du général du génie Camprendon (27 floréal An XIII). Au service du roi de Naples (1807). Prisonnier des Anglais (25 mars 1809). Rentra en France (18 juin 1814). Capitaine de cavalerie près le roi de France (4 juin 1815). Capitaine au 1er régiment de cuirassiers (10 juillet). En demi-solde le 1er septembre 1815[8].

Article de Didier Davin et Laurent B.

 sehri

[1] Alain Pigeard, déjà cité, page 5.

[2] Idem, page 6.

[3] Depuis 1773 jusqu’en 1809.

[4] Il est à noter que l’armée d’Italie compte alors des bataillons de sapeurs (5ème et 6ème) et une compagnie de mineurs. Krebs et Moris, page 381.

[5] Roussel, déjà cité, page 172.

[6] Mémoires de Griois, p. 246.

[7] Griois, Mémoires, p. 142.

[8] Dezaunay, Histoire du 1er régiment de Cuirassiers, p. 349.