3e régiment d’infanterie Piémont

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Le 3ème régiment d’infanterie ci-devant Piémont :

 

Historique :

 1790 :

Le 1er juillet, le régiment en entier était en garnison à Besançon.

 1792 :

Le 1er janvier, le régiment était en garnison à Strasbourg. Il comprenait un effectif de 1 407 hommes et 108 manquants[1].

Historique 1er bataillon :

 1793 :

Dans un rapport à la Convention Nationale, les représentants du Peuple Haussmann, Duroy et Ferry écrivaient le 18 mai de Wissembourg[2] :

« L’attaque fut faite par notre cavalerie, le lieu du combat était caché à l’infanterie par une petite éminence et par les seigles. La tête de colonne, quand elle fut arrivée au haut de l’éminence, prit notre cavalerie pour celle des ennemis, fit feu sur elle, mais ne tarda pas à s’apercevoir de son erreur. Le feu à mitraille de l’ennemi se dirigea alors contre les premiers pelotons d’infanterie ; il était impossible de les mettre en bataille sous ce feu, ils se renversèrent sur ceux qui les suivaient et dans lesquels il y avait beaucoup de recrues de la nouvelle levée, ce fut en vain que nous voulûmes les contenir. Le désordre se serait prolongé dans toute la colonne, si le 1er bataillon du 3ème régiment, le 1er de l’Ain, le 46ème régiment et quelques autres n’eussent gardé leurs rangs… Nous ne pouvons pas vous dissimuler que nos troupes ont eu un moment de terreur. Il faut en attribuer la cause à l’inexpérience des recrues et au crime de quelques scélérats qui eurent la lâcheté de crier : Sauve qui Peut ! L’un d’eux commandant le 11ème bataillon du Doubs, qui était déjà en état d’arrestation, s’est fait justice à lui-même en se donnant la mort. Nous sommes à la recherche des autres et nous aurons soin de les punir ».

Le 30 octobre, le régiment se trouvait à l’Armée du Rhin, centre, 1ère division[3].

Le 17 décembre, le 1er bataillon se trouvait à l’armée du Rhin, division du général Michaud[4].

Embrigadement/amalgame du 1ère bataillon :

 1ère formation :

 La 5ème demi-brigade de bataille fut formée selon Belhomme le 22 juillet 1794 à Lingfelden. Toutefois Louis Susanne indique le 23 juillet. Sa formation comprenait le 1er bataillon du 3ème, le 1er du Doubs et le 4ème de la Seine-Inférieure.

 2ème formation :

 En 1797, la 5ème de bataille devint à l’armée de Rhin et Moselle, la 24ème demi-brigade de ligne.

Historique 2ème bataillon :

 Le 17 décembre 1793, le 2ème bataillon se trouvait à l’armée du Rhin, avant-garde du général Desaix[5].

 Camille Rousset indique que le 2ème bataillon du 3ème régiment fut grossit avant son embrigadement de 1ère formation de réquisitionnaires de la Charente[6].

Embrigadement/amalgame du 2ème bataillon :

 1ère formation :

 La 6ème demi-brigade de bataille fut formée à Mayence le 21 décembre 1794 selon Belhomme, selon Louis Susanne le 22 juillet 1794. Attention à ne pas la confondre avec la 6ème bis demi-brigade de bataille dite de l’Armée de l’Ouest ! Elle se composa du 2ème bat du 3ème, 2ème de l’Aube, 6ème des Vosges selon Belhomme, 10ème des Vosges selon Bertaud et Roucaud, le Journal de l’An VII et Susanne. Belhomme est probablement dans l’erreur quant à la composition de la demi-brigade.

2ème formation :

 La 6ème de bataille devint la 100ème demi-brigade de ligne.

 

Documents : transmis par Alain Klein :

 

« Situation du 3ème régiment d’infanterie en officiers et soldats au 30 octobre 1791.

Etat-major :


DEBLON, colonel, présent,
DE CARDAILLAC, premier lieutenant-colonel, absent par congé jusqu’au 1er germinal,
D’AUDIRAU, second lieutenant-colonel, présent,
PINTHON, quartier maître trésorier, présent,
LACOUVERSERIE, adjudant major, présent,
DAUVAIS, adjudant major présent.

Capitaines (total 18) :


LAMENOLIERE, absent ayant donné son mémoire de retraite, il a mandé qu’il rejoindrait et est à Besançon,
JOUAULT, présent,
FRITEUZE, présent,
GUIBERT, en recrue à Mayenne jusqu’au 1er février,
DUVERT, présent,
SEVERAC, présent,
PERTHUIS, a passé au Vieux-Brisach le 16 octobre,
DIECHE, présent,
DEPLOS, présent,
L’EPARE, présent,
DUPERRIER, présent,
GDEVEZE, présent,
TROUSSAUVILLE a passé au Vieux-Brisach le 16 octobre,
TILLY, présent,
BETAULD, absent avec une permission de 15 jours de monsieur de NARBONNE, est malade à Besançon,
RANGOUSE, présent,
DUPLESSIS, a passé au Vieux-Brisach le 16 octobre,
Un emploi vacant.

Lieutenants (total 18) :


MUTELET, présent,
DUCHATELIER, a passé au Vieux-Brisach le 16 octobre,
POULPIGNAC, présent,
THUBERT, a passé au Vieux-Brisach le 16 octobre,
BAUBERT, absent par congé d’un an pour aller en Amérique, est à Saint-Omer,
LACOUDRE, s’est absenté le 21 juin dernier avec une permission de 3 jours, n’a point écrit depuis au commandant du corps,
LEQUEUX, en recrue à Juney jusqu’au 1er février,
DUFFAULT, présent,
BROUARD, présent,
GOSSELIER, présent,
ROQUEMORELLE, mort, on n’a point encore reçu son extrait mortuaire, il avait un congé avec appointements jusqu’au 1er janvier prochain,
MANGIN, présent,
PATRY, présent,
DEBLOU fils, présent,
LESURIER, en recrue à Besançon jusqu’au 1erfévrier,
DELPIERRE, présent,
DAUDIRAU fils, présent,
Un emploi à donner sur toute l’arme.

Sous-lieutenants (total de 18) :


MONPESAS, présent,
CUSOTEAU, présent,
DELPÉPÉ de SAINT-PAUL, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
HOMÉCOURT, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
CHEDEVILLE, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
BELLEJAMBE, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
CHATELAIN, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
POUDRÉ, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
BOIRÉ, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
CHAMBARON, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
PINTHON, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
BESSON, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
BAUDOT, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
CALOS d’HOPITAUX, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
COLAS de BUSSY, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
REGNIER, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment, son père a mandé à monsieur DEBLON qu’il ne rejoindrait pas,
REMOND DUMENIL, nommé par le ministre n’a pas encore joint le régiment,
Les quinze derniers sont nommés depuis le 15 septembre dernier.

NOTA :


Il y a à nommer aux emplois de 4 capitaines, mais il a été envoyé une nomination pour monsieur MUTELET premier lieutenant, pour monsieur MONPEZAS pour passer à une lieutenance et pour monsieur SARAILLER parent de monsieur DEBLON pour passer à la sous-lieutenance. Reste à nommer aux emplois 3 capitaines, plus à celui de monsieur LEMENOLIERE s’il obtient sa retraite. Reste a nommé aux emplois de 4 lieutenants, non compris celui que le ministre doit donner à un officier sur toute l’arme. Il résulte qu’il y a actuellement 9 emplois vacants non compris celui de monsieur de LACOUDRE.



Sous-officiers et soldats :


1 350 présents sous les armes
46 en congé ou en recrue
28 aux hôpitaux externes
6 à l’hôpital du lieu
soit un régiment d’une force de 1 430 hommes
 »[7].

 

Enrôlements dans le régiment, registre d’enrôlement pour les troupes de ligne, Dijon février 1792 – mai 1793[8] :

 

Nicolas Lignier, natif de Lantenay, fils d’Antoine greffier de justice de Paix à Fleurey et de Marie Clerget, demeurant audit lieu, engagé pour l’auxiliaire, âgé de 18 ans passés, 5 pieds et 2 lignes, front large et carré, cheveux et sourcils châtains, les yeux bruns, le nez gros, la bouche moyenne, le visage rond gravé de petite vérole, a déclaré vouloir servir dans le 3e régiment d’infanterie ci-devant de Piémont et a signé (février 1792).

Pierre-Felix Barbier, faiseur de bas de métier, natif de Baume-les-Dames, demeurant à Dijon chez M. Razenet, fils de Thomas marchand épicier et de feu Françoise Martin, âgé de 22 ans, 5 pieds, 3 pouces et 2 lignes, cheveux châtains foncés, yeux bleus, front étroit et élevé, nez droit, bouche petite, menton rond, un peu gravé de petite vérole, a déclaré vouloir servir dans le 3e régiment d’infanterie ci-devant Piémont et a signé (mars 1792).

François Navier, manouvrier natif de Saint-Jean-le-Bœuf, demeurant chez M. Billé à Chamboeuf, fils de François manouvrier et de Marie Leguin de Saint-Jean le Bœuf, âgé de 25 ans, 5 pieds, cheveux et sourcils châtains, yeux gris et couverts, front haut et étroit, nez court, bouche moyenne, menton un peu carré, cicatrice au front sur le côté gauche et au bas du menton aussi à gauche, a déclaré vouloir servir au 3e régiment d’infanterie ci-devant Piémont et ne savoir signer (mars 1792).

Article de Laurent B.

 sehri

 [1] Journal Militaire de 1792.

[2] Camille Rousset, Les volontaires 1791-1794, p. 212 et 213.

[3] Ordre de bataille de la collection Nafziger, 30 octobre 1793.

[4] Ordre de bataille de la Collection Nafziger, tiré de l’ouvrage de Chuquet sur le général Hoche.

[5] Ordre de bataille de la Collection Nafziger, tiré de l’ouvrage de Chuquet sur le général Hoche.

[6] Camille Rousset, Les volontaires, 1791-1794, p. 337.

[7] Source : Archives départementales du Bas-Rhin 130 L 15.

[8] Archives municipales de Dijon, 1 H.