11e régiment de hussards

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Le 11ème régiment de hussards :

 

Date de formation : Formé le 4 septembre 1792 à Amboise avec les restes de la cavalerie de la légion Germanique.

Formation :

La cavalerie de la légion germanique avait été versée dans un éphémère 24e régiment de chasseurs à cheval, qui en vertu d’un nouveau décret de la Convention du 28 juillet 1793, devint le 11e régiment de hussards.

 

Historique :

 1793 :

Le 11e de hussards participa à la campagne de 1793 sur le Rhin, il combattit à Bergtheim, Geisberg, et Turkheim, à la reprise des lignes de Wissembourg en décembre. Le régiment fut placé sous les ordres du chef de brigade Avice, le 26 juin et n’arriva que difficilement à aligner 47 officiers et 576 hommes.

Un détachement de 230 hommes montés du 11e de hussards se mit en marche de Châteaudun pour rejoindre Orléans[1]. Le 1er octobre, un détachement se mit en marche de Troyes pour se rendre à Vitry. Il comprenait 107 hommes montés et 350 non montés[2]. Le 17 décembre, le régiment se trouvait à l’armée du Rhin, division du général Férino[3].

1794 :

En mars 1794, il était en mouvement et partit de Vitry-sur-Marne pour rejoindre Saumur où il arriva le 9 mars[4] pour passer en Vendée. A compter du 14 germinal an II, les cavaliers révolutionnaires volontaires et des hommes de la levée extraordinaire des 30 000 hommes de cavalerie furent versés au 11e, au dépôt du régiment, situé à Vesoul. En juin 1794, la Commission des Armées fit un rapport sur le régiment qui fut envoyé au Comité de Salut Public.

1795 :

Au début de 1795, stationné entre Brest et un dépôt à Parthenay, le régiment alignait 58 officiers et 1278 hommes mais ne disposait que d’environ 250 chevaux sans parler de l’armement : il n’y avait plus de mousquetons, donnés à l’infanterie.

1803 :

A la réforme de 1803, le 24 septembre ce régiment devint le 29ème régiment de dragons.

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Chefs de brigade[5] :

 Au 9 novembre 1799 : chef de brigade Avice

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Document :

« Liberté / Egalité, 11e régiment de hussards.

Nous membres soussignés composant le conseil d’administration dudit régiment attestons que le capitaine Fontenier a toujours tenu une conduite irréprochable et qui lui a concilié l’estime de tous ses camarades, qui, pour reconnaître ses talents militaires et sa manière honorable et distinguée dont il s’est toujours conduit à l’armée, l’ont promu à la dernière nomination au grade de capitaine, choix auquel tout le régiment a applaudi; nous nous plaisons à rendre hommage à sa moralité et à sa capacité et nous lui avons délivré le présent certificat pour lui servir ce que de droit. A Fontenay, 25 frimaire 4e A(nnée) R(épublicaine).
Signatures d’officiers. Cachet du 11e de hussards
 ».

Le capitaine dont il est question dans le document est certainement Adrien-Joseph Fontenier, né en 1754 à Bouvignies (Nord) A la légion germanique en 1792, il passa au 11e de hussards lorsque la légion fut dissoute. Capitaine le 6 vendémiaire an 4, nommé chef d’escadron par le général Brune sur le champ de bataille de Bergen (1er vendémiaire an 8). Commandant de la compagnie de hussards-guides de Murat, jusqu’au licenciement du corps (1803). En 1804, il fut muté dans la gendarmerie au 15e escadron à Agen, puis prit le commandement de la prévôté du corps de Ney entre 1805 et 1807, puis de celle auprès du Grand-Duc de Berg (Murat) et l’accompagna en Espagne. Celui-ci le ramena donc avec lui à Naples. Il servit auprès de Murat jusqu’ en 1815. Adjudant-général au service de Naples (décembre 1808). Baron, commandeur de l’ordre royal de Naples et des Deux-Siciles (1809), général de brigade (septembre 1812), en disponibilité lors des Cent-Jours. Fontenier mourut en 1822. A noter qu’il était bigame ayant eu des enfants et une épouse en France avant la Révolution (elle ne mourut qu’en 1816), puis épousa une autre femme à Naples vers 1808, n’ayant plus donné de nouvelles à sa première famille pendant 40 ans. Ses enfants apprirent son décès en 1822 et l’existence de sa seconde épouse.

Portraits :

Jacques-Philippe Avice, né à Paris, le 19 novembre 1759. Dragon au 12e régiment (18 janvier 1779), fourrier, maison militaire d’Artois (12 juin 1783), capitaine de hussards au service d’un allié de la France (20 mai 1787), lieutenant de gendarmerie (20 novembre 1791), capitaine au 71e d’infanterie (29 février 1792), capitaine au 12e de dragons (9 octobre), chef d’escadrons au 8e de hussards (10 mars 1793), chef de brigade au 11e de hussards (26 juin), colonel du 29e de dragons (24 septembre 1803), colonel du 6e de chevau-légers (25 septembre 1811), général de brigade (1er octobre). Blessé d’un coup de sabre dans une affaire près du fort de Kehl, lors de la retraite du général Moreau. Campagnes à l’armée du Nord et en Vendée (1792 à 1797), armée d’Italie (1800 et 1801), armée d’Italie et de Naples (1806-1809). Il fit le service d’officier général aux armées du Rhin et d’Italie, commandant la cavalerie du fort de Kehl, blessé d’un coup de sabre, puis la cavalerie de réserve à l’aile droite de l’armée d’Italie sous Dupont, entrant les jours suivants dans Vérone. Chevalier de la Légion d’honneur (20 frimaire an XII), officier de l’ordre (26 prairial an XII), chevalier de la Couronne de fer (23 décembre 1807), à nouveau chevalier de cet ordre par le vice-roi d’Italie, le prince Eugène, pour une brillante charge sur la Piave le 8 mai 1809 (30 mai), baron de l’Empire avec une dotation de 4 000 francs au Hanovre (15 août)[6].

Adrien-François Bruno, né à Pondichéry, le 10 juin 1771, fils de M. de Bruno, introducteur des ambassadeurs près Monsieur, frère du roi Louis XVI. S’enrôla dans la cavalerie de la Nièvre, incorporé, depuis, dans le 4ème de hussards, sous-lieutenant au 11ème régiment de hussards, puis lieutenant et capitaine, il protégea, en l’an VII, la retraite de l’armée après la bataille de Vérone, et soutint avec cent chevaux, pendant une journée, l’attaque de forces décuplées. Chef d’escadron au 12ème de hussards (1801), major au 10ème de chasseurs à cheval, puis aide-de-camp de Louis-Bonaparte, roi de Hollande, lieutenant-général et Grand écuyer de la couronne, et, après l’abdication de Louis, replacé dans les cadres de l’armée française comme général de brigade (11 novembre 1810). Commandant provisoire de la 5ème division de cuirassiers, et, après la bataille de la Moskova où il se distingua, commandant de la 1ère division de cuirassiers. Après la retraite de l’armée jusqu’à l’Elbe, il commanda la cavalerie du 5ème corps d’armée sous les ordres de Lauriston, puis celle du 2ème corps commandée par Victor. Cette dernière était composée de deux régiments de hussards westphaliens, du 11ème d’infanterie légère, de 500 Cosaques polonais et de deux pièces de canon. Attaqué dans Reichenbach par les armées russes et prussiennes, les deux régiments de hussards westphaliens passèrent à l’ennemi, mais le général Bruno parvint à se maintenir dans sa position. Envoyé en observation sur les bords de la Floë, à la suite de la bataille de Dresde, il fut fait prisonnier, et resta en Hongrie. Après le 20 mars 1815, le maréchal Davout donna au général Bruno la brigade de cavalerie du corps du comte d’Erlon. Après les désastres de Waterloo, il rentra malade dans ses foyers. Pendant la Restauration, il commanda l’Hérault sous le ministère du maréchal Saint-Cyr, et la Moselle sous le ministère Latour-Maubourg. Mis en disponibilité par le maréchal Soult, il fut rappelé en 1832 pour commander les Vosges, et fut mis à la retraite en 1833. Commandeur de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis et décoré de l’ordre de Charles III.

Guillaume Delacroix, né le 27 janvier 1778 à Bourgon, hameau de la commune de Valence, arrondissement de Ruffec en Charente. S’enrôla au 11e régiment de hussards (14 janvier 1794), il fit les campagnes de 1794 et 1795 à l’armée des Pyrénées-Orientales, il s’y distingua (23 octobre) à l’affaire de Bhaga, entre Bosco et Pasturana dans la Cerdagne espagnole. A la tête de quinze grenadiers, il reprit deux pièces de canon tombées entre les mains des soldats de la légion de Rohan, émigrés français au service du Roi d’Espagne. Après la conclusion de la paix avec l’Espagne, il passa à l’armée de Vendée sous les ordres de Hoche. Au combat de Quiberon, quoique blessé d’un coup de feu à la jambe et entouré de toutes parts, il se défendit avec tant d’énergie qu’il parvint à se maintenir au poste qu’on lui avait confié. Il fut nommé brigadier-fourrier à l’armée de Rhin et Moselle (24 thermidor an IV), puis maréchal des logis durant la campagne de Suisse (30 thermidor an VI). Pendant la campagne d’Italie, il fut nommé sous-lieutenant (20 avril 1799) et devint l’aide de camp du général Laboissière. Il justifia cet honneur par sa conduite héroïque à la bataille de Novi, avec deux compagnies de grenadiers, il délogea un bataillon russe embusqué dans les ravins, lui en tua cinq officiers et força 200 hommes à mettre bas les armes. Pendant la marche dirigée par Macdonald et Laboissière à travers le pays des Grisons, il participa au combat du passage de Splügen (1800). Delacroix était chargé d’éclairer les passages des défilés de la Valteline et d’ouvrir le chemin à travers la Splügen à la cavalerie et aux charrois. Il fut nommé lieutenant (24 juin). Décoré de la légion d’honneur (1804), classé dans le 2e régiment de chasseurs à cheval au camp de Saint-Omer, il était attaché à la division Gudin et fit les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne. Il servit le 14 octobre 1806 à Iéna où tous les officiers supérieurs du 2e de chasseurs furent tués ou blessés, Delacroix pris alors le commandement du régiment et effectua plusieurs charges sur l’ennemi. Il s’illustra encore à la bataille de Golymin (26 décembre) où il s’empara de plusieurs canons. Le 10 juin 1807, il servit bravement à la bataille d’Heilsberg soutenant plusieurs charges de Cosaques et le 18 juin, dans la poursuite de l’armée russe, en avant de Labiau, il se distingua en chargeant les Prussiens du corps de Lestocq. Il fit la campagne d’Allemagne (1809), combattant à Abensberg, blessé dans une charge contre l’infanterie et la cavalerie autrichienne, il reçut un coup de sabre à la tête. Il fut alors nommé chef d’escadron. Blessé à nouveau lors de la bataille de Wagram, il fit encore la campagne de Russie, recevant le grade de major (12 août). Il fut blessé à la bataille de Smolensk et durant la retraite fut l’un des hommes du célèbre escadron sacré, composé d’officiers supérieurs qui veillait à la personne de l’Empereur. Pendant la campagne de Saxe, il fut nommé le 13 mai 1813, colonel au 3e régiment de cuirassiers, promu au titre d’officier de la Légion d’honneur puis de commandeur (5 septembre et 26 novembre). Il avait combattu à Leipzig où il fut blessé par un boulet à la jambe gauche. Conservé à la tête du régiment par la Première Restauration (août 1815), il fut fait chevalier de Saint-Louis mais se rallia à l’Empereur à son retour des Cent Jours et fut attaché au 5e corps de l’armée du Nord. Il fut mortellement blessé à la bataille de Waterloo et expira quelques jours après.

Harman, lieutenant au 11ème régiment de hussards, il se distingua près de Plaisance, contre un bataillon autrichien, qu’il mit en déroute avec trois hussards seulement et secondé d’un capitaine de son régiment. Il fut nommé membre de la Légion d’honneur, le 9 messidor an 13 en récompense de cette action[7].

Pierre baron Ismert, né à Tetting en Moselle, le 30 mai 1768. Soldat au régiment suisse de Salis-Samade (1783). Il entra dans la Garde nationale soldée de Paris (septembre 1789). Lieutenant de cuirassiers à la légion Germanique (septembre 1792), il servit sous Dumouriez en 1792 et 1793. Nommé capitaine dans la légion, il passa en Vendée (novembre 1793). Blessé au visage à la bataille de Challans (3 juin 1794). Il passa au 11ème de hussards (6 juillet 1795). Il servit ensuite à l’armée du Rhin en 1796 et 1797, puis à l’armée d’Helvétie en 1798. En 1799, il était à l’armée d’Italie sous Schérer et il fut blessé de deux coups de feu à Pastrengo (26 mars 1799). Nommé chef d’escadrons, le 19 juillet, il fut employé à l’armée de Réserve (mai 1800), puis servit à la Chiusella (26 mai). Il se signala dans un combat près de la route de Plaisance à Parme (8 juin), puis à la bataille de Marengo. Passé au 2ème régiment de carabiniers (août 1801). Il s’illustra ensuite à Ulm, à Austerlitz, Iéna et Eylau. Colonel (8 mai 1807), du 2ème régiment de dragons, il servit ensuite en Espagne de 1808 à 1813, brigade Perreimond, division La Tour-Maubourg. Officier de la Légion d’honneur (4 octobre 1808), baron de l’Empire, il se signala à Uclès et à la tête de son corps à la bataille de Medellin (28 mars). Blessé d’un éclat d’obus au pied droit à Talavera de la Reina (28 juillet 1809). Il obtint une dotation de 4 000 francs, combattit à Santi-Petri (5 mars 1811), à Villamartin (21 mars), puis à l’armée d’Andalousie contre Ballesteros (septembre). Il vint au secours des troupes assiégeant Tarifa au début de janvier 1812. Nommé général de brigade (8 février 1813). Il servit ensuite à Vittoria et commanda la 1ère brigade de la 2ème division de cavalerie de Trelliard, armée des Pyrénées (juillet). Rappelé en renfort en France, il fut fait chevalier de la Couronne de Fer (28 novembre), puis servit au combat de Mormant (17 février 1814), division Roussel d’Hurbal, puis à Bar-sur-Aube (27 février). Commandant le département des Landes (25 mai), il fut nommé chevalier de Saint-Louis. Il fut appelé à Paris au retour de l’Empereur, quitta son commandement (5 avril 1815) et fut replacé dans le commandement du département des Landes. Il fut envoyé à Bayonne, puis rentra dans Mont-de-Marsan et arrêta le préfet Harel (16 juillet). Il fut mis à la retraite en octobre, il cessa ses fonctions (13 février 1816). Il mourut le 29 septembre 1826, à Arengosse dans les Landes.

Charles-François Martique, né à Versailles dans le département de la Seine-et-Oise, paroisse de Saint-Louis, le 10 avril 1777, fils de Joseph-Charles suisse de nation, commis au bureau de la direction des bâtiments du Roi et de Magdeleine-Catherine Baudet. Son parrain fut François Baudet, son grand-père, ancien officier du Roi et bourgeois de la ville, et Marine-Madeleine Bepat veuve de Joseph Martique, suisse des salles des ambassadeurs du Roi, sa marraine. Cadet au régiment des gardes suisses (10 août 1786 au 10 août 1792). Il servit ensuite au 7ème régiment de hussards (3 décembre 1792). Il fit campagne en 1793 et 1794 à l’armée du Rhin, puis celle de 1795 en Hollande. Il fut nommé sous-lieutenant au 2ème régiment de hussards (27 prairial an 3). Il servit de 1796 à 1798 à l’armée de Sambre-et-Meuse et passa au 4ème régiment de chasseurs à cheval (7 frimaire an 4). Lieutenant (25 prairial an 4), puis capitaine (25 frimaire an 6). Il servit en 1799, à l’armée du Danube, puis à celle d’Italie de 1800 à 1801. Nommé chef d’escadron à la suite du corps (27 messidor an 7), il servit à la bataille de Schvitz en Helvétie où il fut blessé d’un coup de feu à la jambe (27 thermidor an 7). Il s’illustra particulièrement au siège de Gênes dans lequel il figure dans le journal des opérations page 149, note 86 :

« Il est impossible de ne pas nommer ici le chef d’escadron Martique qui se distingua partout par son intrépidité et par la manière dont il la fit partager aux troupes ».

Il passa dans le 11ème régiment de hussards (1er brumaire an 9), qui devint par la suite le 29ème régiment de dragons. Nous le découvrons encore cité dans le journal des opérations militaires de l’armée d’Italie en date du 3 pluviôse an 9, page 31 :

« près du Mincio, le général ennemi, Monsieur de Bellegarde, étonné de l’impuissance de ses meilleures troupes, contre une seule division commandée par le général Watrin, dirigea contre elle par son flanc droit une charge impétueuse de cavalerie, ce terrible effort fut sans effet, 2 escadrons du 11ème hussards commandés par le chef d’escadron Martique firent des prodiges d’audace dans cette action ».

Puis à la page 38 :

« Le 11ème régiment de hussards fit des charges impétueuses et concourut à fixer la victoire [… page 41] il est dit que presque tous les officiers de cet intrépide régiment furent atteint eux ou leurs chevaux [… page 43] on rapporte que le chef d’escadron Martique du 11ème de hussards se couvrit de gloire ainsi que tout son régiment ».

D’autres citations suivent, notamment du 20 pluviôse an 9, page 87 :

« Deux escadrons de hussards du 11ème régiment conduits par le chef d’escadron Martique entrèrent dans Padoue qui fut évacué par un corps de 3 000 ennemis »[8].

Chevalier de la Légion d’honneur (juin 1804). Il servit ensuite à l’armée de Naples et d’Italie de 1805 à 1812. Nommé major au 30ème régiment de dragons (7 avril 1809). Il reçut un certificat alors qu’il se trouvait major, de la part du général de division Charpentier, à Vienne, le 4 octobre 1809 :

« Je certifie que Monsieur le major Martique étant chef d’escadron commandant les gardes du Maréchal Masséna pendant la campagne de l’An 14, a donné dans toutes les circonstances des preuves de la plus grande bravoure, et d’une expérience consommée dans la conduite et le commandement des troupes légères. Dans le mois de brumaire, à l’attaque du village de Saint-Martin en avant de Vérone, il fit une charge très brillante sur un bataillon autrichien qui défendait le village et lui fit mettre bas les armes. Deux jours après, à l’attaque d’Ospitalette, au passage de la Brenta ayant été détaché avec une compagnie, il enleva de vive force ce village défendu par des forces considérables d’infanterie, qui furent obligées de se rendre prisonniers. Je certifie en outre, que Monsieur Martique avait été compris dans le travail de Monsieur le maréchal parmi les officiers proposés pour la première récompense mais il n’y en eut aucune accordée à cette époque à l’armée d’Italie, les demandes faites en faveur de cet officier sont restées sans effet ».

Ce certificat est renforcé par un autre :

« Nous général de division, inspecteur général d’armée, ayant commandé la division où a servi cet estimable officier, certifions qu’il a été fait diverses fois en sa faveur la demande du grade d’officier de la Légion, qu’il a si bien mérité par sa bravoure comme sa bonne conduite en tout temps, nous renouvelons cette même demande avec chaleur et insistance, à Faverney, le 26 octobre 1811, signé le comte Charles de Gully, pour copie conforme à l’original, les membres du Conseils d’administration du 30ème régiment de dragons ».

Il fut envoyé à la Grande Armée en 1813. Colonel au 23ème régiment de dragons (29 mars), puis officier de la Légion d’honneur (29 août). Il fit la campagne de France puis celle de Belgique (1814 et 1815). Blessé de deux coups de lance (1er janvier 1814), près de Neustadt en Palatinat. Il passa le 19 avril 1815 au commandement du 3ème régiment de lanciers. Il se trouvait toujours à la tête de ce régiment en février 1816. Il fut mis en non-activité puis en retraite (1823) Il mourut le 23 mars 1825, étant colonel de cavalerie en retraite, officier avec traitement de ce grade. Il laissa une veuve, Marguerite-Adélaïde Brière.

Jean Puech, originaire d’Alais, il servit comme volontaire dans la Garde nationale parisienne le 14 juillet 1789, s’enrôla à 32 ans dans le 5ème bataillon de Paris (5 septembre 1792), envoyé en mission à Paris par le bataillon (4 avril 1793), puis pour le Conseil exécutif à l’armée des Côtes de la Rochelle (10 mai), sous-lieutenant au 11ème régiment de hussards (26 juin)[9].

 Article de Didier Davin, Pierre-Baptiste G, Laurent B.

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[1] Journal Militaire de 1793, p. 619.

[2] Journal Militaire de 1793.

[3] Ordre de bataille de la collection Nafzinger, tiré de l’ouvrage de Chuquet sur le général Hoche.

[4] Journal Militaire de l’An II.

[5] Danielle et Bernard Quintin, Dictionnaires des chefs de brigade et des capitaines de vaisseau du Premier Consul Bonaparte, p. 44.

[6] F. CuelHistorique du 18e régiment de dragons, pages 165 et 166.

[7] Charles-Théodore Beauvais, Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des français, 1792-1815.

[8] Base Leonore.

[9] Chassin et Hennet, Les volontaires nationaux pendant la Révolution, p. 525.