68e régiment d’infanterie Beauce

blog-1

Le 68ème régiment d’infanterie ci-devant Beauce :

 

Historique :

 1790 :

 Le 1er juillet, le régiment en entier était en garnison à Brest[1].

 1792 :

 Le 1er janvier, le régiment était en garnison à Cambrai[2].

Historique du 1er bataillon :

 1792 :

 Le 1er bataillon était à la déroute de Mons, les 28 et 29 avril 1792 et servit ensuite en Champagne et à la défense des défilés de l’Argonne.

 1793 :

 Il fut signalé au début du 1793 dans les rangs de l’armée du Nord. Il fut ensuite envoyé à l’armée de Custine,

 1794 :

 Le bataillon revint en 1794 dans l’armée des Ardennes de Jourdan. Il se couvrit de gloire au passage de la Sambre, à Binch. Il combattit lors de la bataille de Fleurus.

 Embrigadement/amalgame du 1er bataillon :

 1ère formation :

 La 127ème demi-brigade de bataille fut formée, le 22 septembre 1794, à Marchiennes selon Belhomme[3] et Susanne[4].

Elle fut formée du 1er bataillon du 68ème, du 2ème du Haut-Rhin et du 3ème de la Haute-Marne.

 2ème formation :

 La 127ème demi-brigade devint à l’armée de Rhin-et-Moselle, la 3ème demi-brigade de ligne, le 19 février 1796.

Historique du 2ème bataillon :

 1791 :

 Le 2ème bataillon fut embarqué au mois de janvier, à Brest pour rejoindre la Louisiane. Il se révolta à bord des navires et se fit conduire à la Martinique. Le gouverneur déjà aux prises avec la révolte des régiments coloniaux de Martinique et de Guadeloupe, refusa de le laisser stationner et le renvoya en France où il débarqua le 11 juin, à Cherbourg. Il fut envoyé à Arras en forteresse pour rétablir la discipline.

 1793 :

 Un 21ème  bataillon des réquisitionnaires de Paris levé en 1793 fut versé dans le 2ème  bataillon du 68ème  d’Infanterie le 10 décembre comme l’indique le dossier LH de Guillot Pierre-Jean-Louis :

blog-81

Embrigadement/amalgame du 2ème bataillon :

 1ère formation :

 La 128ème demi-brigade de bataille fut formée selon Belhomme, le 31 juillet 1794, à Marchiennes. Toutefois Louis Susanne donne la date du 29 juillet.

Sa formation comprenait le 2ème bataillon du 68ème,  le 3ème bataillon de l’Eure ou 30ème des réserves, et le 6ème bataillon de l’Oise.

 2ème formation :

 La 128ème de bataille devint à l’armée de l’Intérieur, la 7ème demi-brigade de ligne.

Colonels :

Louis-Antoine Choin De Montchoisy, en novembre 1791.

Anne-Joseph-Frédéric chevalier de Seyssel de Beauretour, en mars 1793.

Portraits :

 Gaspard Chabert, né à Lunel dans l’Hérault le 10 mai 1753. Soldat au régiment ci-devant de Bourgogne (1770), passa au régiment ci-devant de Beauce (1778). Caporal puis sergent (1780), sergent-major (1787), adjudant sous-officier (janvier 1792), puis lieutenant (août), adjudant-major (novembre). Capitaine (7 septembre 1793), chef de bataillon du 2ème bataillon du 68ème régiment d’infanterie (11 mars 1794), chef de brigade de la 128ème demi-brigade de bataille (4 septembre 1794). Général de brigade à l’armée de Sambre-et-Meuse (13 juin 1795). Commandant la place de Liège, puis employé à la 25ème division militaire sous Micas (février 1797). Réformé (avril 1799), il continua d’être président du conseil de révision de la 24ème division militaire, noté ainsi par Oudinot en 1800 :

« Ennemi du gouvernement actuel, n’ayant pas fait la guerre, mais commettant déjà des excès au détriment des pays qu’il habite ».

Admis au traitement de réforme (juin 1800), puis à la retraite (mai 1801). Il mourut à Nîmes, le 18 octobre 1817.

Article de Laurent B.

sehri

[1] Journal militaire de 1790.

[2] Journal militaire de 1792.

[3] Belhomme, Histoire de l’infanterie de France.

[4] Louis Susanne, Histoire de l’ancienne infanterie française.